En effet les rédacteurs de magazine Literary Review ont reconnu à l'oeuvre de Jonathan une certaine qualité, lorsqu'il rapproche une aventure sexuelle d'un combat avec un cyclope. « Un choc m'a vidé la tête, comme une cuillère qui raclerait l'intérieur de la coquille d'un oeuf », voilà comment Littel a su séduire son jury.
Et le tout est évidemment tiré des Bienveillantes, le livre dont le rachat fit scandale outre-Atlantique, alors qu'on était en pleine crise et que se procurer les droits pour un bouquin français, à un tel tarif - et surtout contenant tant de pages - c'était passablement abusé.
Pour avancer plus encore dans le gore, Littell a vu sa description de l'appareil génital féminin comparé à une gorgone (souvenez-vous : Medusa, avec ses cheveux reptiliens...), ou encore, et là on touche aux confins du sublime, bon appétit à toi qui prends ton petit déjeuner : « Un cyclope immobile dont l'oeil de cille pas. »
Pour mémoire, les Bienveillantes furent le Goncourt 2006.