Citoyens !
Il va des mots populaires comme des tendances de fond dans notre cher monde liquide.
Si en 2006, le Times nous déclarait tous « homme de l’année » – You – Microsoft vient d’annoncer que le mot « Twitter » avait été le plus recherché sur son moteur Bing.
Est-ce pour autant un passage du You au We ? Pas encore totalement :
- Twitter est devenu un sujet pour énormément de citoyens : un sujet n’est pas un outil quotidien
- Le We est à relativiser : si de plus en plus de monde partagent de l’information en ligne, des bons plans, on se demande encore ce que font 60% des autres utilisateurs :
- Le We cache en pratique une énorme disparité entre les citoyens consommateurs actifs…et les autres. Au Personal Democracy Forum, Hubert rapporte que « l’élan social du web 2.0 a surtout réussi dans sa dimension marketing. Les 5 millions d’amis d’Obama sur Facebook ne sont pas là pour faire de la collaboration, ils sont là pour promouvoir la marque Obama« . Parlez au nom du « We » est donc une manière de prendre le pouvoir sur l’opinion d’une population
- Dans un « nous », il y a interactions, échanges, discussions. Pas seulement exposition
Plusieurs enjeux, donc :
- la capacité des entités du We d’être de plus en plus nombreux à pouvoir s’exprimer, à prendre l’agenda et à revendiquer leur part de vérité
- la capacité à être conscient des moyens mis à disposition non pas comme gimmick ou contraintes forcées mais comme amplificateur
- la capacité à savoir vérifier l’information qui peut irradier en premier contact mais cacher la forêt. Amis journalistes, on n’a jamais autant eu besoin de vous