Le cinéma, pour peut qu’on s’y intéresse un chouïa, est source intarissable de spéculation. Tout particulièrement quant aux résultats des films lorsqu’il sont finalement présentés au public : le Box Office.
Qui dit spéculation, dit pari. De paris à place de marché il n’y a qu’un pas, qui a été franchi il y a plus de 10 ans avec le Hollywood Stock Exchange : une simulation de bourse du cinéma. Sur HSX, on peut acheter des parts de films, d’acteurs, des produits dérivés indexés sur les résultats des films asiatiques… Bref, tout est possible dans l’univers virtuel du HSX, une sorte de jeu du box office cinefriends poussé à l’extrême.
Et si ce n’était pas virtuel ? Et si les Ch’tis avaient fait la fortune d’un retraité du Loir et Cher qui avait misé toute sa pension sur le succès de la comédie ? Et si un cadre toulousain s’était ruiné en pariant sur The Road ? C’est en tout cas ce que souhaite Cantor Exchange, lancé par les possesseurs du HSX. Ce site web propose à terme des enchères en temps – et argent – réel sur les films, à partir de six mois avant leur sortie.
Si l’argent est virtuel aujourd’hui, chaque tranche de 1000 faux dollars gagnés est convertible en 10 vrais dollars. En attendant, bien sûr, que les transactions réelles soient autorisées.
Tragique.