C'est une collection très ancienne qui s'est éparpillée hier à l'Hôtel Drouot à Paris. Ayant appartenu à Narcisse Ancelle, conseiller du poète, elle s'était transmise par la suite de génération en génération. On y trouvait notamment des objets personnels de l'auteur, des lettres, quelques livres dont une édition originale des Fleurs du mal (1857) dédicacée par le poète.
C'est cette dernière qui fut le clou de la vente. Estimée entre 120 et 150 000 euros, elle est finalement partie pour la modique somme de 775 000 euros ! La dernière mise en vente avait atteint 560.000 euros en 2007 chez Sotheby's. Suivant le même mouvement haussier, une lettre, dite lettre « du suicide », datant de 1845 au sein de laquelle le poète faisait part à Narcisse Ancelle de son envie d'en finir a attiré les collectionneurs. Estimée entre 50 et 75 000 euros, elle s'est vendue 225 000 euros...
Ironie du sort, nombre de ces objets qui figuraient sur cette vente ont été récupérés à la mort de l'artiste, alors qu'il est parti dans un grand dénuement. Quelques décennies plus tard, la vente rapporte au total 4.050.000 euros avec les frais... Ce fonds qui s'est hélas éparpillé avait été notamment exposé en 1957 à la Bibliothèque nationale mais aussi au Petit Palais en 1968.
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 10 janvier à 10:06
Nirvana au goût sauvage
Je n'ai pas la grâce pataude du grand fauve avachi sur son lit bordé d'ivoire et d'os en tout point vierge de toute idée de repos, plein de vie, il a son propre corps pour alcôve.
L'âme du monde en lui, par son pelage, est sauve.
Si cela était tout, une aussi noble peau n'offrirait l'asile à plus secrètes alcôves où s'ébattent furieux quelques satyres fauves, à l'oeil énigmatique, amis des animaux.
L'âme du monde en eux est foi de camelot.
On parlera de marshmallow ou de guimauve et d'un mauvais passage, étant à fleur de peau, livrés par un chiffonnier, ex-gardien de zoo, j'en passe, et griffes et crocs, que le veau seul sauve.
L'âme du monde en vrac vomit un soleil mauve.