Lorsque Jaklin Corman de Radio Contact m’a invité à parler de l’argent de poche, je me suis dit que condenser en 2 minutes un message clair sur le sujet risquait d’être une gageure… Vous pouvez désormais écouter en podcast le contenu de cette interview dans le cadre des “Zoom Parents” publiés par Radio-Contact.
Pour compléter les messages passés dans l’interview, je voudrais rappeler qu’il n’y a pas de principe absolu à appliquer avec l’argent de poche. Chaque famille développe ses propres règles sur la manière dont les dépenses “privées” des enfants doivent s’organiser. Ainsi, lorsque j’indique qu’avoir atteint l’âge de raison est une condition de départ, je crois n’évoquer qu’une évidence: il faut être capable d’un minimum de discernement pour gérer son argent. Je connais des familles qui fonctionnent sans argent de poche – “à la demande”, jusqu’à 18 ans ou plus. Il n’y a là rien de répréhensible.
De même, j’insiste dans l’interview sur le rôle éducatif de l’argent de poche par rapport à la notion de gestion. Il n’y a ici aucun jugement de valeur. On peut très bien concevoir d’éduquer des enfants en choisissant délibérément de “dévaloriser” l’argent en n’en faisant pas un sujet de discussion. Je peux d’ailleurs facilement me retrouver dans un idéal familial où l’argent n’est pas vécu comme un moteur des relations !
Enfin, j’aimerais commenter la conclusion de Jaklin Corman: il me semble exact de dire que lorsque l’on a bien défini les règles du jeu (quelle somme est donnée pour quel usage sur quelle période et à quelles conditions de comportement,…) il faut alors assumer les conséquences de ce “contrat de gestion”, de part et d’autre: l’enfant ne demande pas de supplément d’argent de poche pour des achats qui relèvent de son budget personnel, et le parent ne demande pas de rendre de compte aussi longtemps que les règles sont respectées.
Sur cette base, l’argent de poche, si il fait partie du mode de fonctionnement de la famille, devient un des outils de la panoplie éducative. J’imagine d’ailleurs que nous aurons l’occasion de développer des thèmes comme celui-là dans le cadre de notre groupe de parole sur la co-parentalité qui démarrera le 5 janvier 2010. Si vous désirez plus de renseignements à ce sujet, n’hésitez pas à me contacter, il reste encore des places disponibles. Ce groupe de parole est entièrement gratuit.