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encore un grain de sable dans le processus climatique

Par Maaxtal

apres l'inde et ses ambitions,apres la chine et les etats unsi,voici le grain australien,

je pense que des accords durables seront tres durs à trouver,ou les compromis vont léser beaucoup de pays pauvres.

A cinq jours du sommet de Copenhague, le Sénat australien a rejeté mercredi 2 décembre le projet de loi contre le réchauffement climatique proposé par le gouvernement. Une décision liée à la forte consommation énergétique de l'économie australienne, selon Sylvie Matelly, directrice de recherches à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), qui codirige un dossier sur Copenhague.

Comment expliquer ce rejet du plan climat gouvernemental par le Sénat australien ?

Ce plan est apparu trop ambitieux aux partis politiques australiens. Son objectif était de réduire de 25 % les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020 par rapport à 2000. Or, les émissions de l'Australie ont augmenté de 30 % entre 1990 et 2007. Et elles continuent de croître en raison de la forte activité économique du pays. Les hommes politiques ont donc craint de ne pas réussir à respecter l'objectif. D'autant que la date de 2020 apparaissait trop proche pour un pays qui n'a ratifié le protocole de Kyoto qu'en décembre 2007, avec l'élection du premier ministre travailliste Kevin Rudd.

D'où vient cette frilosité des politiciens australiens sur les questions environnementales ?

Les questions climatiques divisent depuis longtemps l'Australie. D'un côté, la conscience écologique est assez forte au sein de l'opinion publique. Les Australiens savent que leur pays est l'un des plus affectés par le réchauffement climatique. Ce sont par exemple les premiers au monde à avoir interdit les ampoules à incandescence. La presse australienne relate par ailleurs régulièrement les conséquences du réchauffement climatique sur la désertification du pays ou les animaux qui meurent par manque d'eau.

D'un autre côté, l'Australie a une économie très polluante. Elle est le deuxième émetteur de gaz à effet de serre par habitant au monde. Il s'agit en effet d'un pays très riche, avec un niveau de vie élevé, et qui possède une croissance économique dynamique. D'où sa consommation énergétique importante. Surtout, son énergie vient presque exclusivement du charbon. Les industriels et le secteur énergétique ne veulent pas voir leur activité limitée.

Le gouvernement entend à nouveau soumettre son projet de loi au vote des sénateurs en février. Quelles seraient les conséquences, pour le réchauffement climatique, d'un nouveau rejet du texte ?

Il y a peu de chances que ce plan controversé sur le climat, par deux fois rejeté par le Sénat, soit adopté en février, surtout en cas d'élections générales anticipées début 2010. De toute façon, ce rejet du plan climat ne peut en aucun cas porter préjudice au sommet de Copenhague, l'Australie n'étant pas un acteur majeur dans la lutte contre le réchauffement climatique. En effet, si l'Australie est le deuxième émetteur de CO2 par habitant, elle se trouve par contre en quinzième position des pays émetteurs en milliers de tonnes. Les principaux problèmes à régler résident davantage dans les émissions des Etats-Unis, de la Chine, de l'Union européenne et des pays producteurs de pétrole.

Le rejet du texte ne devrait donc pas aggraver les problèmes auxquels est confrontée l'Australie, à savoir la désertification et le manque d'eau. Les Australiens subissent les conséquences du réchauffement climatique sans pouvoir vraiment agir sur ses causes. Toutefois, l'adoption du plan climat aurait permis au pays d'entamer une refonte de son modèle économique et d'augmenter les investissements dans de nouvelles formes d'énergies. L'Australie risque d'être en retard sur le plan écologique.


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