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BnF : préavis de grève, et Bruno Racine qui postule contre Albanel

Par Actualitté

Alors que la BnF vient elle aussi de rejoindre le mouvement de grève lié aux suppressions de postes dans les secteurs de la culture, tels que la RGPP va les imposer, son actuel directeur, Bruno Racine était invité par le Figaro à nous faire quelques aveux.
Grève et RGPP
BnF : préavis de grève, et Bruno Racine qui postule contre AlbanelC'est en effet pour le 8 décembre que la BnF a déposé un préavis de grève et selon les informations de Livres Hebdo, la directrice générale, Jacqueline Sanson, les 2500 personnes de l'établissement sont progressivement impactées par les réductions de personnel. En tout, 64 emplois disparaissent, 26 pour cette année, puis 20 et 18 les années suivantes.
Mais alors que venait faire Bruno Racine sur le Buzz media. Président depuis mars 2007 de la BnF, il évoque la numérisation du fonds de la boutique, pour 150 millions € (en regarde des 753 millions € dont le ministre Frédéric Mitterrand souhaite bénéficier). Une somme qui serait intéressante, mais loin de combler tous les besoins pour la totalité du patrimoine. Et si on fait un package ? « Ça se chiffrerait en centaine de millions, sinon en milliard », explique-t-il. Mais difficile à l'oral de savoir s'il faut mettre un 's' à milliard...
Choisir les oeuvres et déterminer les partenariats
Et quid du choix ? Le fragile, le précieux, « la presse en particulier », s'empresse-t-il de préciser avec un sourire au journaliste et des « collections importantes de littérature » . Et qui peut le faire alors, et comment ? La position du président est « très simple » : des partenariats privés/publics sont utiles (heureusement pour le comité des sages... et Christine Albanel) mais on doit leur délimiter un champ d'action, les oeuvres libres de droit, et « des règles très strictes », qui doivent « être définies au niveau européen ». Voilà les demandes auprès de Marc Tessier. Dans quelques jours, un document sortira d'ailleurs à destination des établissements nationaux, expliquant dans quelles conditions ils peuvent recourir à ces services.
Google terreur omniprésente
Et puis Google. Qui fait peur à tout le monde, mais dont tout le monde se sert. « Google est le seul à pouvoir numériser des quantités gigantesques de livres, par millions. [... Il] est une puissance considérable et c'est aussi, pour les jeunes générations, la porte d'entrée du savoir. » Dans tous les cas, donc, discuter sera essentiel, mais si la décision relève du politique, cela pourrait être un complètement très utile en somme. D'ailleurs, « l'idée d'un partenariat avec le privé, personne ne peut la contester » même pas son prédécesseur, Jean-Noël Jeanneney, qui, lui, avait discuté avec Microsoft, durant des mois. Seules les conditions comptent - autant que le contexte, étant donné le conflit juridique avec les éditeurs.
Le deal est comme toujours le même, mais dans l'exploitation commerciale particulièrement, soit la possibilité de vendre en impression à la demande les oeuvres libres de droits et « une certaine exclusivité vis-à-vis des moteurs de recherche commerciale ». Sauf que la liberté d'accès reste essentielle, sur les modèles Europeana et Galica. Et les durées d'exclusivité doivent rester raisonnables.
Le roi est mort, la reine ne trônera pas ?
Enfin, le sujet Albanel et l'adaptation de l'édition au milieu numérique - et selon les informations du Figaro, « il ne fait de mystère à personne qu'elle vise » le poste de Bruno Racine. Alors, succession ? Sacre ? On appelle David pour immortaliser le moment ? « Moi, je signe la semaine prochaine avec Frédéric Mitterrand le contrat qui va lier la BNF à l'État pour trois ans. Je ne demande qu'à le mettre en œuvre. »
Alors oui, Bruno Racine est candidat à sa propre succession...


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