A Angoulême, le Festival international de la bande dessinée (FIBD) a bien eu du mal à rassembler l’ensemble des crédits nécessaires à son financement. Mais, pour l’édition 2010, c’est fait. Organisateurs et élus locaux ont réussi à s’entendre pour assurer la tenue cette manifestation capitale pour l’image de la région.
Et pourtant ce financement est loin d’aller de soi. C’est à ce propos que se sont réunis vendredi les financeurs publics des festivals angoumoisins. Il s’agit enfin d’y voir plus clair concernant le rapport entre fonds investis et retour sur investissement. La dernière étude sérieuse faite à ce propos date déjà de 2001. Depuis, on ne dispose plus que d’études partielles.
Mais arriver à déterminer avec assurance le montant des retombées indirectes n’est jamais évident. Il faut prendre en compte le bénéfice pour les services hôteliers (avec un taux de remplissage passant à 90 % pendant le festival) de la région mais aussi la restauration, les transports et même les dépenses supérieures faites ensuite par ceux qui ont profité des retombées économiques de la manifestation. On retrouve donc cela, in fine, chez les commerçants locaux.
En 2001, l’étude démontrait des retombées économiques représentant 6,5 fois le montant des fonds investis. Et la Chambre de commerce et d’industrie ne s’y trompe pas quand elle prend le parti de soutenir financièrement l’édition 2010.
Pour que l’on y voit plus clair, le directeur du Festival de la BD, Franck Bondoux, étudie la mise en place d’une nouvelle étude pour établir plus clairement les retombées économiques induites par la tenue de cette manifestation au sein de la ville d’Angoulême.
Au-delà de cela, il faut aussi prendre en compte l’image que cet événement permet de donner à la ville, ce qui vaut bien plus cher que de multiples publicités…Et puis si Angoulême ne veut plus de cet événement, le directeur du Festival n’est guère inquiet pour ce qui est de trouver une nouvelle ville d’accueil.