Critique : Bienvenue à Zombieland (par Jango & Chewie)

Synopsis :
Dans un monde infesté de zombies, deux hommes tentent de survivre. Columbus, le plus jeune, est terrorisé à l'idée d'être dévoré. C'est une poule mouillée, mais sa prudence pourrait bien lui sauver la vie... Tallahassee, lui, est un chasseur de zombies qui ne craint plus rien ni personne. Armé d'un fusil d'assaut, il se donne corps et âme à la seule mission qui compte pour lui : trouver les derniers exemplaires de ses biscuits préférés, des Twinkies, encore disponibles sur Terre.
Dans leur périple, les deux survivants sont rejoints par Wichita et Little Rock, deux jeunes filles. Tous ont désormais deux défis impossibles à relever : affronter les zombies et apprendre à s'entendre...

Critique :
Attention, voici le film redneck de l’année. Annoncé comme le Shaun of the dead Américain, comparaison un tantinet galvaudée, ce Bienvenue à Zombieland reste une pure surprise de 2009. Parodie, références à gogo, humour 1er et second degré, massacre de zombies, voilà le cocktail détonant du premier film de Ruben Fleischer.
« Endurance ; double dose ; méfiez-vous des toilettes … » c’est sur une énumération de règles que le film est introduit. Les règles établies par Columbus, geek trouillard rescapé de la contamination générale ayant transformé la surface de la terre en espace infesté de zombies. Un démarrage en trombe annonçant dès les premiers instants le registre du film : sans concession, tant au niveau de l’humour que de l’extermination de zombies.
Quelques instants plus tard, un son de cloche qui nous est familier retentit ! Pas de doute, Metallica, l’introduction de For Whom The Bell Tolls. Et là, générique en slow motion (un peu dans le même esprit que celui de Watchmen) simplement génial. (voir la video ci dessous)
Après cette mise en bouche qui aura permis des les premières minutes de soit embarquer le public dans le délire, soit l’en dégouter, place au spectacle ! Pour ma part, j’y suis rentré à plein pied et le voyage ne fut que pur bonheur.

Bienvenue à Zombieland se présente comme un roadmovie avec une équipe des plus éclectiques. Columbus donc, mais également Tallahasse, ersatz de Crocodile Dundee près à tout pour trouver un de ses derniers gâteaux favoris. Une obsession qui le conduira parfois à prendre bien des risques pour au final déboucher sur une série de massacres à la tronçonneuse, à la batte, à la pelle ou simplement aux Uzis de zombies. A leur coté, deux sœurs désireuses de retourner de parc d’attraction préféré de leur enfance, soit disant l’un des dernier lieux sans monstres. Dommage que la plus grande soit une espèce de copie de Megan Fox au jeu tout aussi limité et hautain. 
Connaissant un coup de mou en milieu de métrage, lorsque le film délaisse un peu le fun rigolard pour tenter des scènes intimistes de séduction ou de nostalgie, Bienvenue à Zombieland renait lors d’un passage absolument divin, l’arrivée de nos quatre personnages principaux chez BM (je ne dis pas qui pour ne rien gâcher). BM montre ici une nouvelle fois sa capacité à s’auto-parodier, n’hésitant pas à se moquer de certains de ses films au détour d’une réplique innocente. Le film se trouve souvent être paradoxalement une succession de retombées de rythme constamment relancées.
100% fun, Zombieland est un amusement qui ne plaira pas forcément à tout le monde mais le plaisir pris par le casting à interpréter leur différent personnage est visible dans chaque plan. Ré-utilisant les codes du genre tout en en définissant certains bien à lui, le film de Ruben Fleischer sort véritablement du lot des dernières productions américaines du moment.
Sans être LE film parodique-hommage aux films de zombies (Shaun of the dead est indétrônable), Bienvenue à Zombieland est assumé et prenant de bout en bout,  on en redemanderait presque!