Magazine Médias

Trafic (plus qu’)humain

Publié le 06 décembre 2009 par Tommy

Après 2 semaines d’absence pour cause de Thanksgiving, FRINGE revient avec un épisode sans mythologie lourde, si l’on excepte les nombreux effets rouges/verts, qui lui permet (outre d’attirer de nouveaux fans) de mettre l’accent sur les personnages. Et comme à son habitude, John Noble est parfait quand il aborde toutes les facettes émotionnelles de Walter Bishop, SNAKEHEAD lui donne une fois de plus l’occasion de montrer l’étendue de son talent.

Bien qu’a priori distrayant et rondement mené, cet épisode ne répond pas à mon cahier des charges. Je passerais sur les invraisemblances (que vient faire à Boston un bateau chinois rempli de clandestins ? Ils sont passés par le canal de Panama ?) et les explications scientifiques sur le parasite de la semaine dont les relents d’Alien ne sont pas ce qui m’a le plus dérangée.

Le scénariste, David Wilcox, avait déjà signé FRACTURE cette saison et il reste dans la teinte de ce qu’il avait ébauché. Son histoire bancale fonctionne grâce à la qualité des effets spéciaux et la performance des comédiens. En dépit de la satisfaction que j’éprouve à voir un semblant d’équilibre enfin établi entre les différents protagonistes de la série, j’ai peur que FRINGE ne soit déterminé à devenir une production standard. Il faudrait que la série se décide rapidement entre deux formats, soit rentrer dans le rang, soit devenir ce qu’elle promettait d’être, une grande série dans la lignée de X-Files ou LOST.

Les choses qui fâchent :

  1. Peter, s’il a enfin un vrai rôle dans l’histoire, continue de n’être qu’un catalogue (il parle maintenant chinois, en plus de l’allemand et du farsi et il sait aussi crocheter une serrure). Les vagues clichés sur sa mère n’y changent pas grand-chose. Cependant on pourrait remettre en question, tout comme pour son père, sa capacité à s’en sortir seul. Attaquer des Yakuzas sans soutien logistique, enfin, Peter ! En tout cas, il devrait se spécialiser en enlèvement. Il en est à combien depuis le début de la série ?
  2. Dans un monde mouliné à l’aune de Twilight, Astrid supporte bien la lumière du jour. Une question cependant : est-ce qu’on ne nous avait pas expliqué qu’elle avait suivi un entraînement à Quantico comme n’importe quel autre agent du FBI ? Alors comment se débrouille-t-elle pour perdre de vue un savant fou et ne pas remarquer qu’on la file jusqu’au labo ? Franchement, il y a du souci à se faire ! Je sais bien au fond que la vraie question c’est pourquoi la mafia japonaise l’épargne-t-elle, mais ç’aurait été dommage qu’elle y passe parce que Jasika Nicole est parfaite.
  3. On donna à Olivia l’opportunité de montrer qu’elle a bien un cœur, mais les scènes avec la réfugiée chinoise et sa fille tombent à plat et paraissent terriblement artificielles. Messieurs les scénaristes, un effort s’il vous plaît.
  4. Broyles n’a plus de bureau ? Cette semaine, il est constamment au labo. Je sais bien qu’il y a restriction de budget mais qu’il rencontre Olivia au McDo du coin plutôt que dans les endroits les plus invraisemblables de Vancouver ! Ca fera un nouveau sponsor pour la série qui ne fait pas dans la dentelle en placement de produits (la Ford Taurus omniprésente d’Olivia, et les téléphones qui changent toutes les semaines, d’ailleurs c’est le moment d’en acheter un à Walter).
  5. Comment est-il possible de se suicider avec une lame de rasoir pendant une garde à vue au FBI ?

209 Walter

Que du bonheur :

  1. Walter dans sa quête d’émancipation est magistral (mais ce n’est pas un scoop, il est magistral tout le temps).
  2. Les scènes entre Peter et son père. Toutes.

Ni bien ni mal :
Le traceur que s’implante Walter, –qui sera bien utile la semaine prochaine quand il va se faire enlever….

Waltérismes de la semaine :
Sérieux — « Alors si je veux aller acheter un hotdog, c’est comme ça. Ou faire des courses. Et pourquoi pas m’inscrire à un club de gym. »
Primesautier — « Oh, regardez : des boîtes laquées pour sauterelle. »

Meilleure réplique :
Astrid qui se méfie de Walter et de sa course aux psychotropes. « Vous n’allez pas fumer ce truc. »

Détail sans importance : Colby Paul (Matt Jarvis) était un jeune Vulcain dans le film Star Trek de JJ Abrams.



Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Tommy 144 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte