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LE FRUIT DU DRAGON - Claire Ubac

Par Tinusia
LE FRUIT DU DRAGON - Claire Ubac
Bonsoir, petite Margaux ! C'est une "SuperVieille" dame qui t'écrit... 60 ans ! Te rends-tu compte !
Quand même, je te trouve infernale ! Je te qualifierais même de "SuperEmmerdeuse" ! D'accord, tu as des circonstances atténuantes: parents divorcés, papa dépressif, milieu familial artistique... Quoi ! tu te la joues un peu, non ?
J'aurais ressenti quelques bienveillants sentiments pour cette Margaux, si elle n'était pas devenue "Lia-la-Démone". Mouais... t'es une ado qui se cherche !
Veux-tu que je te dise ? La claque bien sèche que t'a filée Aline, je l'avais, moi aussi, au bout de la main !
J'ai souvent affirmé, depuis que je travaille avec des ados (et ça fait quelques lustres) : "on peut comprendre, mais ça n'excuse pas".
Et d'abord ? tu cherches quoi dans cette aventure (à part les baffes) ? En tout cas, je ne lis qu'un carnet - amer - de vacances que tu considères comme ratées, parce que ton père t'a fait faux bond. Jesse, la SuperNunuche, comme tu l'as baptisée (entre autres qualifications tout aussi aimables), ta "famille obligée" (Aline et Ralf, les parents de SuperGourde) n'ont droit à aucune excuse de ta part.
Bon ! Au Vietnam, tu vas trouver ce que, d'ailleurs, tu croyais ne pas chercher : tes racines.
L'adolescence est un monde qui se cherche, c'est vrai ! Et cette petite Margaux, alias "Lia-la-captive", va montrer au lecteur de cette œuvre, à quel point cette quête est difficile.
L'idée de plonger les racines de Margaux dans un lointain Vietnam permet au jeune lecteur (ou à la jeune lectrice) de se dédouaner d'une identification qui pourrait se révéler dangereuse.
C'est ce que je reproche à ce livre. Je le trouve un peu trop "complaisant" avec l'adolescence ; classé dans la "littérature pour la jeunesse", je pense que ce roman use de métaphores qui n'aident pas à l'introspection.
L'histoire est certes attrayante ; le voyage au Vietnam est captivant ; l'écriture est agréable : c'est un livre qui se lit avec plaisir. Mais je trouve la fin quelque peu bâclée : le retour aux sources tient en quelques lignes (un chapitre, tout au plus). C'est pourtant le fondement du roman ! Un peu frustrée par le manque de symbolisme, la "SuperDécrépite" !!!

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