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Les Promesses De L'Ombre

Publié le 07 décembre 2009 par Olivier Walmacq

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Genre : Drame

Année : 2007

Durée : 105min

L'histoire : Anna, une jeune sage-femme d'origine russe, aide une jeune femme à accoucher, mais la femme meurt en couches. Elle va tenter de retrouver la famille de la jeune femme, et découvre son journal intime, écrit en russe (car la jeune femme décédée est aussi russe d'origine). En faisant décrypter le journal, Anna rencontre Semyon, un propriétaire de restaurant de cuisine slave, un homme qui, sous des dehors affables, est en fait le patron d'une puissante famille de la mafia russe. Anna, malgré elle, va plonger dans cet univers impitoyable...

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La critique de ClashDoherty :

A ce jour, c’est le dernier film de David Cronenberg, réalisateur canadien assez dérangé et éclectique, qui n’a pour ainsi dire réalisé que des chef d’œuvres (seuls Spider, ExistenZ et éventuellement Crash ne sont pas terribles). Sorti en 2007, Les Promesses De L’Ombre est une de ses plus grandes réussites, en même temps qu’un film assez différent de sa production habituelle.
Aucun élément fantastique ici (oui, OK, A History Of Violence, M. Butterfly et Crash aussi ne contenaient pas d’elements fantastique), mais le résultat est tout aussi dérangeant et sombre que ses premiers films d’horreur.
L’action se passe en majeure partie à Londres, mais le thème principal et unique de ce film est la Mafia russe (laquelle est incontestablement la pire, car la plus brutale et violente de toutes les mafias, tout le monde le sait).

Interprété par des acteurs absolument saisissants, ce film est, il faut bien le dire, un vrai sommet, malheureusement trop court (seulement 100 minutes, on aurait aimé 20 ou 30 minutes de plus). Cronenberg retrouve ici l’acteur principal de son film précédent (A History Of Violence), Viggo Mortensen.
En dépit de sa prestation éblouissante d’Aragorn dans la trilogie du Seigneur Des Anneaux de Jackson (qui lui a valu la renommée, et de nombreux fans de par le monde), c’est bien ici qu’il tient son rôle le plus incroyable, celui de Nikolaï Luzhin, membre d’une puissante famille de la mafia russe.
Vincent Cassel (Kirill) est incroyable lui aussi, son meilleur rôle probablement, en tout cas, dans un film étranger. Naomi Watts est magnifique, et Armin Mueller-Stahl est impressionnant, comme souvent.

Superbement réalisé (ambiance glauque et noire garantie, le film est vraiment sombre) et interprété, Les Promesses De L’Ombre (Eastern Promises en VO) est un film qui montre enfin la Mafia russe sous un autre jour que d’habitude.
On avait, auparavant, l’habitude de voir la Mafia russe comme méchant de film d’action (Risque Maximum de Ringo Lam, seul bon film de JCVD) ou même de comédie (un des personnages du film Un Indien Dans La Ville de Hervé Palud a fort à faire avec des représentants de ce milieu dangereux – Jackie Berroyer, si je ne m’abuse, en perd plusieurs phalanges dans le film !).

Ici, elle est, si on peut dire, sublimée, comme la Mafia sicilienne l’avait été dans la fameuse trilogie du Parrain et comme la Mafia napolitaine vient de l’être avec le grandiose Gomorra.
Un film choc, donc, à déconseiller aux âmes sensibles car assez brutal et violent (l’ambiance même du film est déstabilisante), et incontestablement un des plus grands films sur la Mafia (quelle que soit la nationalité de la Mafia). Un chef d’œuvre glaçant signé Cronenberg, assurément un de ses plus grands films. A voir à tout prix.

Note : 18/20

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