bilan des Trans Musicales 2009

La 31ème édition des Trans Musicales de Rennes s'est achevée en apothéose dimanche matin au Parc des Expos.
Une soirée exceptionnelle qui affichait complet de depuis nombreux jours.
"Le bilan est plutôt bon", confit la co-directrice du festival Béatrice Macé, lors d'une conférence de presse dans la nuit de samedi à dimanche.

"On avait fait le pari cette année d'avoir un festival en deux temps et en deux sites. Le Liberté et le Parc Expo sont différents, mais c'est la même dynamique de projet", a-t-elle souligné.

En 2004, le festival avait dû quitter Le Liberté, la grande salle du centre ville de Rennes, fermée pour des travaux de grande ampleur. Il s'était alors installé en périphérie de la ville, au Parc Expo, certains concerts restant organisés en centre-ville mais dans des salles beaucoup plus réduites.

Pour son retour dans les Trans, Le Liberté -- réouvert il y a peu -- a affiché complet jeudi avec 6000 spectateurs.

Les soirées de vendredi et de samedi, toujours organisées au Parc Expo, ont attiré respectivement 9.200 et 11.500 (complet) spectateurs.

Au total, le festival (y compris la tournée organisée dans de petites villes) a accueilli 50.000 personnes (dont environ 24.000 places payantes), contre 52.000 en 2008, a indiqué Mme Macé.

Fidèles à leur philosophie, les Trans ont proposé une programmation sans tête d'affiche et axée sur la découverte, avec nombre de groupes encore inconnus mais qui tourneront sur d'autres scènes dans les mois à venir.

La palme du coup de coeur est revenue à Slow Joe and The Ginger Accident. Ce groupe issu de la rencontre improbable entre un vieux crooner indien et de jeunes musiciens lyonnais, qui faisait ses tout premiers pas sur la scène des Trans, a d'abord bénéficié d'un fort engouement médiatique.

Après deux premiers concerts, dans la petite salle de l'Ubu puis dans le cadre d'une conférence, le groupe a conquis le public du Parc Expo, où il a été propulsé suite à l'annulation de dernière minute de Lost Valentinos.

Slow Joe a fait une impression particulière. Jean-Louis Brossard (co-directeur des Trans) les a programmés après l'écoute d'une seule démo et le Hall 4 du Parc Expo était plein pour leur concert, preuve qu'il y avait déjà du bouche à oreille", a souligné Mme Macé.

Parmi les autres temps forts du festival, le duo canadien Beast a fait forte impression jeudi soir au Liberté avec son "trip-rock", un mélange de hip hop expérimental, de guitares et de rythmes électroniques portés par l'extraordinaire voix de Betty Bonifassi.

Vendredi, la Suédoise Fever Ray a plongé le Parc Expo dans un rituel shammanique lors d'un concert aux magnifiques effets visuels, proches de l'univers onirique et angoissant de David Lynch.

Le chanteur de Louise Attaque et de Tarmac, Gaëtan Roussel, était venu présenter en avant-première son album solo, lors d'une résidence dans la salle de L'Aire Libre du mercredi au dimanche. Son projet mélangeant rock, chanson et funk, pour lequel il avait notamment invité Renée Scroggins (ESG) et Gordon Gano (Violent Femmes), a dans un premier temps suscité des réactions mitigées avant de progressivement se mettre en place.

Pour l'avenir, Mme Macé a indiqué que les Trans "n'étaient pas à part du contexte économique général" et allaient être "touchées" comme d'autres manifestations culturelles par la baisse des aides publiques.

"Il va falloir qu'on baisse le budget (2,5 millions d'euros actuellement) et qu'on s'adapte", a-t-elle averti.
(avec le concours de l'AFP)

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