Ma première rencontre avec Michael Guinzburg date d’il y à quelques années, j’avais emprunté « Envoie moi au ciel Scotty » (que j’ai acheté depuis) à la bibliothèque, pensant avoir entre les mains un bouquin d’un des papes de la beat generation. J’avais confondu Allan Ginsberg et Michael Guinzburg ! Ayant beaucoup apprécié son premier bouquin, je me suis renseigné sur le bonhomme (pas trop tôt me direz-vous) et j’ai vu qu’il en avait écrit un second au titre aussi improbable que jouissif : « L’irremplaçable expérience de l’explosion de la tête ».
Après la toxicomanie, Guinzburg a décidé de s’attaquer à l’art et plus précisément à la peinture. L’action du bouquin se situe à Cashampton-by-the-sea, une petite bourgade balnéaire des Etats-Unis où a vécu et est mort Jackson Pollock. Quarante ans plus tard, un journaliste d’art débarque et tente d’écrire la biographie de « Jack the dripper ». Pour se faire, il va rencontrer tout un microcosme arty qui semble souffrir d’un étrange maladie sexuellement transmissible, qui vous fait littéralement exploser la tête. Ecrit pendant « les années Sida », le bouquin de Guinzburg est une réflexion sur l’art et sur ce qu’il considère comme la fin de la peinture (et de l’art en général) avec la disparition de Pollock. Assez jubilatoire à lire.

