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"WATERWORLD" ( 1995 ) de Kevin Reynolds

Par Charlyh

Encore un film datant de 1995 ( vendu comme un blockbuster estival aux USA, grosse affiche automnale en France ) ce soir, et qui pourra lui aussi comprendre un message écologique, si du moins vous pensez qu’il peut y avoir quelque message que ce soit dans l’un des plus grands naufrages, sans mauvais jeu de mots dont je n’aurais pas la primeur, d’Hollywood :


« WATERWORLD » de Kevin Reynolds

Et si je crédite ce film à Kevin Reynolds, réalisateur de « RAPA NUI » et « ROBIN DES BOIS, PRINCE DES VOLEURS » ( deux autres productions de Kevin Costner ) s’étant fait remarquer avec sa « BETE DE GUERRE » en 1988, c’est car je m’en tiendrais à la fiche technique officielle, faisant fi des rumeurs qui créditent également l’acteur et producteur Kevin Costner à la réalisation de ce film.
Seconde rencontre sur les plateaux entre les deux Kevin, après leur aventure réussie sur leur « ROBIN DES BOIS » hollywoodien de 1991, « WATERWORLD » n’aura pas échappé aux malédiction frappant les films tournés sur ou dans l’eau ( deux autres malédictions sur les plateaux de tournage étant de tourner avec des enfants et avec des animaux ).
Budgété au départ pour 100 millions de dollars, le scénario de Peter Rader ( dont c’était là les débuts avant de ne retravailler pour le cinéma qu’en 2007 en adaptant « LA DERNIERE LEGION » de Valerio Manfredi ) et David Twohy ( depuis spécialisé dans les sagas, comme celle de Riddick – « PITCH BLACK », « LES CHRONIQUES DE RIDDICK » et « DARK FURY » - après avoir œuvré sur celle de « WARLOCK » ) sera devenu l’un des films les plus chers au monde, alors, atteignant le budget de 175 millions !! Et ce ne sera pas le King James Cameron qui dira le contraire, ayant explosé deux ans plus les budgets pharaoniques du cinéma en adaptant la tragédie du Titanic, son second film aquatique après le déjà cher « ABYSS » en 1989.
Film tourné au large d’Hawaii dans un bassin artificiel, « WATERWORLD » fut aussi l’un des plus « beaux » échecs commerciaux, Universal ( dont le logo entourant la Terre disparait dans une sympathique idée de montées des eaux pour lancer le film ) ne rentrant pas dans ses frais avec ses 42 millions et quelques au box-office.

Un budget explosif, des conditions de tournage catastrophiques qui virent la destruction du bassin précédemment cité après un ouragan et une mésentente également explosive qui vit sur ce tournage la fin de la collaboration entre le réalisateur Kevin Reynolds et son acteur principal ( et également producteur sur ce film ) Kevin Costner, le premier ayant soit été viré par le second suite au dépassement de budget selon les versions, soit ayant claqué la porte à deux semaines de la fin du tournage ( et faisant qu’aujourd’hui le réalisateur oscarisé de « DANSE AVEC LES LOUPS » et « OPEN RANGE » soit mentionné comme réalisateur non créditeur du film ) selon d’autres sources.
Kevin Reynolds ayant peut-être là enterré sa carrière derrière les caméras, n’ayant plus rien fait si ce n’est un téléfilm depuis cet incident et ses projets à venir se faisant maigre : Kevin Costner si puissant que ça ?!

Il en restera, en tout cas, que dans ce film, le célèbre Lieutenant Dunbar y devient ce Mariner anonyme, copie carbone et aquatique du cultissime Max Rockatansky, road hero de l’un des films post-apocalyptique Australien des plus rentables du cinéma, lui, en 1979 : « MAD MAX » de George Miller.
Transposé dans un univers marin, l’esprit vindicatif en moins mais une survie égoïste à tout prix en prime, « WATERWORLD » est donc un post-apo movie aquatique ( et je crois qu’on va le savoir à force de le répéter ) prenant place dans notre avenir.
Là où « TANK GIRL » chroniqué hier soir contait une pénurie d’eau, « WATERWORLD », lui, nous noie dans une immersion totale de la Terre et des terres.
D’ici 2500 ( date de l’action ), la fonte totale des pôles aura donc provoqué la montée des océans, noyant sous les eaux la Terre que nous connaissons.
Survivant dans cet univers bleuté à perte de vue, le Mariner
( Kevin Costner de cuir et petit catogan sur son catamaran ), mutant amphibie ( comme vous aurez pu le découvrir en restant jusqu’à la fin de ce film de 176 longues minutes ) solitaire, trace sa route au gré des courants et des vents marins sur son épave qu’il aura customisé, s’arrêtant de temps à autres sur certains de ces ilots artificiels que les survivants ont établi pour tenter d’y commercer quelques denrées utiles à la poursuite de son errance. Ce qui lui changerait de boire sa propre urine, même recyclée.
Et ce sera sur l’un de ces ilots que sa route va croiser celle d’Helen
( l’actrice Jeanne Tripplehorn précédemment vue dans « BASIC INSTINC » avant de réapparaitre dans  « VERY BAD THINGS » et la série « Big Love » ) et d’Enola, insupportable gamine ( interprétée par la jeune Tina Majorino y débutant – ou presque – avant de s’orienter à son tour vers la TV : « FBI, Portés Disparus », « Veronica Mars » et « Big Love » également ) orpheline curieuse de tout, venant perturber l'existence du Mariner mais surtout portant sur son dos le tatouage d’une prétendue carte menant à Dryland, la dernière zone de terre immergée que tous recherchent.
Et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes – même noyé - si ne venait pas se mêler à tout cela la horde de pirates des Smokers, mené par le borgne Deacon
( l’acteur culte d’une contre-culture révolutionnaire hippie des seventies, Dennis Hopper, « EASY RIDER » qu’il réalisa aussi, venant cabotiner dans cette bande pour payer ses impôts comme le fit Malcom McDowell sur « TANK GIRL », quoi ), qui ayant lui aussi des vues ( ou du moins une vue puisqu’équipé d’un seul œil ) sur Dryland cherche à récupérer cette môme coûte que coûte…
Cette course poursuite sur les eaux, catamaran contre jet-skis, entrainant les rares spectateurs du film dans une déferlante d’action et de punchlines plus ridicules les unes que les autres se faisant concurrence - cocktail semblant alors obligatoire à tout post-apo movie depuis le raz de marée de productions et sous-productions italiennes des eighties, n’arrivant jamais au niveau du premier « MAD MAX » ( certaines de ses sequels tombant dans ces travers et facilités scénaristiques également ).

La participation du surfeur Laird Hamilton pour doubler Kevin Costner dans les séquences aquatiques ( non, pas tout le film, voyons : mauvaise langue ) ou les débuts de Jack Black ( célèbre JB du film de son groupe « TENACIOUS D » ou voix du perso de roadie metalleux d’Eddie Riggs dans le jeu « Brütal Legend » sorti cette année sur consoles ), furtif pilote  - et non pilote d’un avion furtif – et de Kim Coates, acteur canadien à la sale trogne que vous aurez pu voir dans des rôles télévisés récurrents ( faisant fort d’apparaitre dans les trois déclinaisons des « Experts » dans trois rôles différents, bravo ) avant d’être au générique de la série de bikers « Sons of Anarchy » dans lequel il interprète cette bite sur deux roues Tig, n’y ayant rien changé.

« WATERWORLD » - dont le titre canadien "UN MONDE SANS TERRE" reste moins vendeur comme tant d'autres titres candiens francisé - reste un film conspué et fortement décrié, jugé comme l'un des plus beaux nanars également, dont le bordel ayant secoué le tournage pour en entrainer le naufrage maintenant expliqué n’y aurait peut-être rien changé, même si son idée reste sympa et que certaines bonnes scènes d’actions viennent compléter l’humour ( volontaire ou non : raah, le nom de l’épave qu’on prit pour demeure les Smokers ) du film, dont certains rares spectateurs pourront avoir retenu ce message sous-entendu sur le réchauffement climatique et les dangers de la fonte des glaces.
Okay, mon message peut être aussi capillotracté que la coupe de cheveux de Costner dans le film mais puisque j’avais choisi de faire une thématique cinématographique écologique durant cette Conférence de Copenhague, fallait bien que je trouve de quoi remplir voire vous noyer…

Vous pouvez éteindre votre télévision et reprendre votre souffle…
La fiche IMDB ( en anglais ) du film

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