Oui nous nous comportons comme des malpropres doublés de malhonnêtes, nous, les humains qui méprisons notre bien le plus précieux : notre Terre, alors que nous protégeons sans cesse nos bien les plus vils destinés à nous montrer plus beau, plus grand, plus fort… supérieur au voisin !
L’éducation pourrait contenir cette tendance naturelle de l’homme en favorisant la prise de conscience du respect et du sens du devoir nécessaires. Mais, sous prétexte qu’elles coûtent trop cher pour des effectifs en voie de réduction… on ferme les écoles !
Oui, l’éducation pourrait…
Alors, pourquoi ajouter au laxisme et à la forfaiture… la manipulation à des fins de politique et de commerce (les mêmes !) ?
Pourquoi ?
Elles-ils sont des milliers à Copenhague, parfumés au Cuir de Russie et au patchouli, dans des hôtels couverts d’étoiles, sous les lambris dorés d’un royaume dont Shakespeare dit, par la bouche d’Horatio (Hamlet), qu’il est en partie pourri, à pérorer sur l’évolution climatique de notre planète, sur la lourde responsabilité des peuples automobilisés trop veules, des milliards de petits consommateurs trop avides, et des vaches… qui pètent trop fort et trop souvent !
Mais, dans ce beau pays du Nord, qui osera élever le ton et l’esprit en dénonçant les milliers de grosses cylindrées et de 4X4 à pare-buffle chromé qui attendent devant les palaces la sortie des bavard(e)s de l’écologie moderne, les voyages en avion cracheurs de gaz (à effet de serre) qui promènent durant tout le « sommet » les souverains et leur cour, les tonnes de reliefs de banquets somptuaires qui, à eux seuls, pourraient nourrir des mois durant toutes le populations du Sahel et d’ailleurs, mais qui finissent à la poubelle ? Qui abordera la trop fréquente tromperie du tri sélectif d’ordures, pratiqué par le citoyen, qui aboutissent à la même benne finale ? Qui aura le courage de pointer du doigt les forestiers internationaux qui abattent et arrachent à tout va, détruisant les forêts tropicales et équatoriales pour le plaisir de fournir des salons en teck, des commodes en acajou aux bourgeois du monde, d’en équiper les hôtels qui hébergent nos brillants négociateurs de Copenhague, ou les tables de conférences sur lesquelles ils glaviotent des préceptes que nul n’entendra (alors que l’arbre est le premier allié de la vie, puisqu’il consomme le CO2 que nous produisons) ? Qui évoquera le pourrissement des océans et des côtes par les armateurs de pétroliers-épaves servis par des équipages esclaves ?
Bien sûr, on va désigner les anciens pauvres-nouveaux pollueurs : Indiens, Chinois, Russes… comme les fauteurs infernaux de l’agonie actuelle, ces « émergeants » boucs émissaires que nous allons charger de toutes nos malveillances ! Monsieur Albert Arnold Gore, dit Al Gore (sur le même modèle qu’Al Capone) s’en acquittera avec talent, à grand renfort de films à gros revenus pour lui, cet ancien co-maître du pays le plus sale du monde, les USA, qui, en son temps de pouvoir, s’opposait aux règles internationales de respect de l’environnement… Monsieur Arthus-Bertrand aussi, son concurrent-complice cinéaste de chez nous, qui dans des œuvres marmelade, mélange les images (certes très belles ! d’autant plus redoutables qu’elles sont belles !) et les commentaires terrorisants (terre-horrisants) sur des sujets choisis pour leur effet puissamment émouvant (la disparition annoncée des pistes de ski pour Parisiens dans les Alpes y voisine avec les affamés réels du Sahel, l’engloutissement des résidences de vacances des mêmes sur la côte méditerranéenne y télescope la terrible détresse des Indonésiens anéantis par les raz-de-marée, l’arrivée massive de moustiques tueurs dans nos campagnes côtoie l’usage de la bicyclette en ville…), ces deux agitateurs populistes qui savent pourtant que, frapper le béotien pour faire du droit d’auteur n’a jamais permis de reconstituer la couche d’ozone ! Mais le marché du combat contre le réchauffement de la planète est l’un des plus porteurs en ces temps de profonde agitation mentale qui voit remettre la couronne Nobel de la Paix au compatriote d’Al Gore, un certain Obama, pour le récompenser de son action en faveur de… la guerre (on nous explique maintenant que s’est pour l’encourager à aller vers… la paix) !
Et pour préserver ce marché, voire le développer, les marchands du monde entier ont bien conditionné leurs experts de tous les milieux : scientifiques, artistes, politiques, économistes… qui nous parlent tous les jours de nos comportements coupables envers notre bonne vieille terre.
Entendra-t-on, à Copenhague, le nom de Monsanto ? Les salles de là-bas répercuteront-elles en écho les deux syllabes To-tal si chères aux Toulousains ? Le craquement des troncs d’okoumé qui tombent par milliers chaque jour sous les coups des trafiquants de bois en Afrique et en Amazonie résonneront-ils dans les chapelles danoises de la bien-pensance internationale ? Le ronflement des pelleteuses qui ouvrent le sol en Asie pour y industrialiser la plantation du palmier à huile au détriment des cultures vivrières indispensables aux populations locales parviendra-t-il jusqu’aux tribunes illuminées du royaume de Sa Majesté Marghrete II ? Et se souviendra-t-on, là-bas, que cette terre perdue au milieu de l’Atlantique nord, possession du Danemark lui-même, pays hôte de la grand-messe écologique actuelle, le Groenland, (en danois Grønland : pays vert), doit son nom à son passé proche de prairie verdoyante et grasse où paissaient les vaches, fleurissaient les marguerites, couraient les renards, rampaient les escargots, et s’ébattaient des milliers d’insectes ! C’était voilà mille ans, entre Charlemagne et Jeanne d’Arc ! Tout près de nous, n’est-ce pas ? Se souviendra-t-on, là-bas, que si, aujourd’hui, le Groenland est couvert de glace, c’est que notre Terre l’a voulu ainsi, indépendamment de la misérable volonté de son parasite : l’être humain ! Or si, en ce temps-là, elle l’a voulu dans ce sens d’une glaciation qui le montre aujourd’hui désert couvert de glace, pourquoi ne le voudrait-elle pas, maintenant, dans l’autre sens, celui d’un réchauffement qui l’offrira de nouveau à nos descendants (si les guerres du nouveau prix Nobel de la Paix le permettent), dans quelques dizaines ou centaines d’années : prairie verdoyante et grasse où paîtront des vaches pétantes, ramperont les escargots, pondront dans des nids douillets des oiseaux chantants…
Il serait bon pour notre planète et toutes ses espèces, végétales et animales (dont l’homme) que tous les experts et manipulateurs de notre temps, au service des marchands de pétrole, de semences, d’images…, et de leurs vassaux, les politiques cessent leurs gesticulations.
Se taire et donner l’exemple à tous les peuples de notre monde de comportements respectueux, tous domaines confondus, vaudrait mieux que faire couler à flot dans le royaume du Père Ubu un argent qui serait plus utile à l’alimentation des crève-la-faim et aux soins pour les malades de tous les continents, qu’aux jours creux et aux folles nuits de la Quinzaine commerciale écolo de Copenhague !
Mais, savoir que, voilà mille ans, le Groenland était un pays vert suppose que l’on connaisse le sens des mots, et que l’on ait reçu des cours… d’HISTOIRE !
Là est un autre débat… tout aussi brûlant !
N’est-il pas ?
images Terre - escargot anonymes / Couchers de soleil photo GL