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Sofia on the red road and blue sofa

Publié le 13 décembre 2009 par Lilzeon

Le Danube était pourtant plutôt près, la route plutôt belle et l’hiver clément.
A s’assoir dans un taxi ou dans une Corsa, à l’aventure. A la belle recherche de la cause politique.

Paraitrait que l’on célébrait hier la chute du Mur de Berlin. Parait qu’on est en train de se préparer à célébrer l’anniversaire de la mort de Ceaucesu de l’autre côté du fleuve.

Alors on attendait des rues de Sofia quelque guerre, quelques lames, quelques balles.

Mais à l’image des stickers sur les portes d’entrée des centres commerciaux, et les idéaux et les armes sont interdites à l’intérieur. On prend alors les routes des montagnes, à défaut d’esprit guerrier, on pourrait y croiser des esprits tout court. Mais les touristes, les skieurs ou les randonneurs ont déserté la Bulgarie.

Seuls les arbres de Noël et les soldes perpétuelles de la rue Vitosha rappellent et ramènent à la vie. On se cache des flashs et des eaux troubles de la contestation publique. Le grand marché des enfants est sponsorisé par Nestlé et l’on dirait presque le Nescafé plus présent que la vodka. A force de gratter, des jours et des pas, alors des signes commencent à respirer. Les oreilles et les langues ont des murs pour crier. Des relans de Bush et d’une guerre contre le terrorisme. Des relans de nazisme sur des bites de parking. Un autre ciel, une autre mer.

Des skaters dans l’urgence ont soulevé les pavés devant le centre culturel. Mais ici même les chiens sont en laisse.

A défaut d’errants, c’est une impression d’errance qui transfigure ces décors bulgares, à mi-chemin entre l’industriel bolchévique, la misère des lieux hantés et les dépôts de concessionnaires douteux à la frontière grecque. On ne parle que des Roms en France. La vérité c’est que j’ai vu en Bulgarie plus de filles ordinaires au regard paumé, plus de loueuse de voiture rêvant de Paris, que de teint hâlé ferrailleur et en bidonville. La pute croisée dans les torpeurs de Sofia était Russe, ROumaine, Bulgare ou paumée. Et que s’il existe une grande cause internationale pour cette zone bien loin de la fièvre balkane, c’est peut être de trouver un sens.


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