Voilà un groupe qui ne se pose pas trop de questions. A tel point que quand on lui en pose une, un Ohm Facom a du mal à répondre. Les influences ? "Elles sont vite trouvées : le punk rock garage", affirme compendieusement le chanteur-guitariste Crado Facom (car, coïncidence qui ne lasse pas de m'ébaudir voire de me déconcerter, tous les membres du groupe ont Facom pour patronyme, un peu comme tous les Ramones ne s'appelaient pas Perez). Mais encore ? "Gun Club, les Cramps, Captain Beefheart, Kevin Ayers." L'objectif ? "Le principal, c'est de se fendre un peu la gueule." Avec un tel but et un tel diorama musical, il est évident qu'ils envoient loin la bouilloire de la parade des succès.
Samedi 12 décembre, au Picolo, à Saint-Ouen, tandis que les Puces finissaient de se remballer dans la froidure ombrageuse pour abandonner le quartier à son désert entrepophage, les Ohm Facom ouvraient la soirée organisée par les Barrocks. A la bonne franquette, un Marshall posé sur une chaise, façon 1-2-3-4 pied sur l'accélérateur de la fraiseuse dans les dents! D'emblée, la foule est non seulement saisie par le Bon Hard, mais promptement subjuguée par les rythmes et la tonicité. Des Filles se pâment, d'autres ont un épisode délirant. OHM FACOM lire la suite ->