Que penser de cette compilation ? Alfred Brendel, à la technique prodigieuse, travaille le moindre détail de ces oeuvres pour nous fournir, comme à son habitude, un jeu cérébral, une vision presqu’abstraite de ces sonates. On ne peut être qu’ébloui par la dextérité avec laquelle il parcourt ces pièces, ciselant avec minutie chacun des mouvements. Malheureusement, à la fin de l’écoute de ces sonates vient le sentiment que l’on peut être amené à ressentir trop souvent après un récital d’Alfred Brendel : « so what ? » (So was ? pourrait-on dire dans un mauvais autrichien…). On ne peut que regretter l’absence notoire du « supplément d’âme » que l’on attendrait volontiers, notamment sur certaines sonates qui préfigurent indéniablement le répertoire romantique.
Je vous renvoie à la chronique que j'ai faite sur ce disque pour ClassiqueInfo-disque.com.