Magazine Culture

Les évaporés et les originaux

Par Richard Le Menn

loriginalXIXeme300.jpg L'Évaporée n'est pas seulement un joli morceau de pièce de clavecin de François Couperin (1668 – 1733), c'est aussi un qualificatif donné à certaines jeunes personnes. François Hédelin abbé d’Aubignac (1604-1676) écrit dans son Histoire du temps ou relation du royaume de coquetterie extraite du dernier voyage des Hollandais aux Indes du levant (1654) : « Les évaporées, qui dansent partout sans violon, qui chantent tout sans dessein, qui parlent de tout sans garantie, et qui répondent à tout sans malice, à ce qu'elles disent. » Le terme s’emploie au masculin ou au féminin du XVIIe siècle jusque dans la première moitié du XIXe pour désigner des jeunes étourdis, loriginalXIXechatelaine.gif dissipés, s'enivrant de ce que d'autres considèrent comme des futilités et n'ayant parfois aucun sens commun. C’est surtout au XVIIe siècle qu’il définit aussi un (ou une toujours) extravagant(e). Les évaporé(e)s sont des petit(e)s maître(sse)s ou de simples jeunes gens pas très futés ou plus ou moins étourdis, qui par leurs discours et leur conduite font preuve d'une grande légèreté d'esprit.

L'original a une conscience plus aiguë de ce qui le démarque. Il se caractérise par le besoin de se trouver aux frontières de ce que le bon ton commande.

Photographies : Gravure intitulée « L'Orignal » du début du XIXe siècle. Le jeune homme porte les cheveux en arrière, une cravate attachée par un noeud sur un haut col, un jabot … ainsi qu'une châtelaine, comprenant un coeur, un carquois de Cupidon, un sceau ...


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Richard Le Menn 304 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazines