Évidemment, une soirée avec Sony et la présence du président France du groupe, c’est aussi l’occasion de quelques indiscrétions. Quoique l’homme n’étant pas très bavard, et particulièrement sollicité, on restera sur sa faim.
L’une des premières questions qui nous viennent à l’esprit concernera évidemment le PRS-300, l’écran 5 pouces de Sony. Sur ce point, et entre deux interruptions, Philippe Citroën reste laconique : « Nous ne l’avons pas sorti parce que nous souhaitions ne pas submerger le marché. Il faut lui laisser le temps de grandir. Et puis l’offre actuelle nous semble suffisante. » En somme, le marché français ne présente pas encore assez d’intérêt pour que Sony le prenne en considération ? Mais alors quid de l’Espagne où l’on peut trouver le fameux Pocket Edition ? « Ce sont des décisions propres à chaque division. J’avoue ne pas savoir pourquoi en Espagne ils ont décidé de lancer le Pocket… »
Bon…
Et pour les écrans couleur ? « Là, on se heurte à un problème d’autonomie. La technologie actuelle ne consomme d’énergie qu’au moment où l’on tourne une page. Mais avec la couleur, c’est assez différent. Nous avons bien dans nos cartons des projets pour les années à venir, mais la question de l’autonomie est au centre de nos préoccupations. »
Aujourd’hui, considère-t-il que les éditeurs se montrent trop frileux vis-à-vis du livre numérique ? Pas vraiment, leurs hésitations sont compréhensibles, eu égard aux problématiques de formats (rappelons que Sony fut parmi les premiers gros à soutenir le standard ePub). Mais la firme se penche particulièrement sur les questions de prix pour que décolle l’ebook. « Nous échangeons beaucoup avec le gouvernement sur la TVA à taux réduit comme c’est le cas pour le livre papier. En passant à une TVA à 5,5 %, ce qui est notre combat actuel, nous sommes convaincus que l’ebook pourra se déployer plus facilement. »
Si même Sony s’y met, alors on peut avoir bon espoir que Frédéric Mitterrand parvienne à faire aboutir la procédure. Non ?