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Mort de Dominique Zardi.

Par Loulouti

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Dominique Zardi était un second rôle, parfois plus, parfois moins. Mais un second couteau de premier plan et qui a fait le bonheur des salles obscures et, on le sait moins, des librairies. Il vient de décéder. Hommage.

Dominique Zardi fait partie de ces visages que les non-cinéphiles ont tous vu mais ne peuvent associer à un nom. Et pourtant, il fut un des piliers du cinéma, hantant les plateaux depuis plus de 65 ans, ce qui lui a valu un tableau de chasse de plus de 600 films. Il vient de mourir, emporté par un cancer. Il avait 79 ans.

Encore récemment, cet oncle de la comédienne et réalisatrice Agnès Jaoui tournait avec Jean-Pierre Mocky et avait partagé l'affiche avec les géants du cinéma tels que Louis De Funès, Alain Delon, Jean-Paul Belmondo ou Jean Marais.

Le chef des seconds rôles, en quelque sorte qui, de par son allure de porte-avion (genre enfouraillé d'un gros calibre et cran d'arrêt pour plus de sûreté) était abonné aux rôles de voyous. Ce n'était pas seulement une question de look. Car, auteur plutôt prolifique (il a écrit une dizaine de livres mais également aussi composé des chansons, notamment pour les films de Claude Chabrol), il avait notamment signé "Le Monde Des Truands" où il évoquait ses drôles et belles fréquentations, dont un certain Jacques Mesrine.

Un gars du ring, aussi, ce Dominique Zardi qui avait comme autre casquette celle de chroniqueur sportif pour un magazine spécialisé dans le noble art et le show biz baptisé Spectacles Euro Boxe Show. Des univers qui, s'ils lui sont fidèles, se croiseront vendredi prochain au cimetière du Père Lachaise. Et ce jour là, il aura enfin la vedette. (article de "gala").

L'expression second rôle, à chaque que je le dis n'a absolument rien de péjoratif, allait comme un gant à Monsieur Dominique Zardi. A se demander si l'expression n'a pas été inventé pour des acteurs de sa trempe. C'est incroyable le nombre de longs métrages dans lequels je l'ai entre aperçu ou vu ce comédien bourré de talents.

Les quelques secondes passées devant la caméra ou la réplique qu'il fallait suffisaient à bonifier un long métrage. C'est un peu le charme de ces acteurs qui ne sont pas exposés à la pleine lumière des projecteurs et de l'actualité. Le cinéma français a perdu l'un de ses "grands".

Mais ne vous y trompez pas : le 7ème art a besoin de ces gens-là. 


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