Magazine Cinéma
Tout le monde l'aura compris, c'est Noël. Noël qui rime avec pain d'épice, bonnets rouges, papillotes et contes de fées. Et bien ce soir, pour la dernière séance de l'année, le Ciné Club de l'Ecole avait sorti le grand jeu : pain d'épices, bonnets rouges, papillotes et contes de fées.
Pain d'épices pour les gagnants du jeu de clichés - ou comment rendre ludique ce que tout le monde dans cette école redoute ; bonnets rouges pour les ouvreurs - en import direct de mon appart à moi ; papillotes distribuées à l'entrée de la salle ; conte de fées avec la Belle et la Bête.
La Belle et la Bête. Le vrai, celui de Cocteau, réalisé en 1946, avec Jean Marais et Josette Day. Mon film préféré depuis que je suis tombée dessus quand j'avais six ans. Le film que j'ai étudié pendant un an, et qui m'a permis de décrocher une excellente note au bac. Le film qui a fait éclater de rire tout un amphi ce soir.
Pourtant, la Belle et la Bête, ça n'est pas drôle... au contraire. Il n'y a pas plus triste que l'histoire de la Bête, maudite au fin fond de son château, entourée de meubles vivants et de chandeliers humains.
Mais ce film est surtout un petit bijou de poésie, comme le cinéma n'en a que très peu connu après. Décors, costumes, effets spéciaux en carton pâte, musique, histoire d'amour, histoire de plateau, Jean Marais... Tout y est. Et ça a beau faire rire tout un tas d'étudiants, ce film n'en est pas moins l'un des plus poétiques qui soient.
Lo, Il était une fois, ...