Magazine Beaux Arts

L’Homme à la tête de chou sur les planches

Publié le 17 décembre 2009 par Sheumas

                Il y a quelques années au lycée, nous menions l’aventure inouïe de « L’Homme à la tête de chou et au cœur d’Artichaut » avec la jubilation de dire les textes ciselés de Serge et en même temps l’impression de vivre sur la scène une aventure d’avant-garde. Témoin, cinq ans plus tard cet article de Céline Laflute à propos du spectacle « l’Homme à la tête de chou » du chorégraphe Jean-Claude Gallotta présenté en ce moment au Théâtre du Rond-Point et bientôt en tournée...

« Avec sa variation sur un album-concept culte de Serge Gainsbourg, Jean-Claude Gallotta frappe fort. Connu pour sa danse jouissive et volubile, le chorégraphe trouve ici matière à une ivresse tournoyante et conjugue lyrisme, violence et lascivité. L’hommage se double de l’absence éloquente d’Alain Bashung, qui a tout spécialement réinterprété ‘L’Homme à la tête de chou’ (avec la réorchestration de Denis Clavaizolle) et devait se mêler aux danseurs du Centre chorégraphique national de Grenoble sur scène. Sa voix de crooner, sombre et moelleuse, enrobe la partition de son ex-acolyte qui avait le timbre plus tranchant. En guise d’ouverture, les quatorze interprètes nous offrent une scène intime de recueillement dansé devant la chaise à roulettes vide du chanteur, décédé quelques mois avant la première.
Vide aussi, le plateau est quant à lui largement empli par la langue imagée et palpable de Gainsbourg et par la "musique visuelle" émanant de cette nuée de danseurs déchaînés. Beaucoup de vie donc - et de chair - déborde des soutiens-gorges noirs, des zips de Levi’s et des talons hauts. Le sordide fait divers est d’abord une incantation à Marilou, petite shampouineuse qui "rend fou et à moitié coucou", comme dit la chanson. Empruntant un peu à la comédie musicale et surtout au film noir, la proposition de Gallotta exhale le parfum morbide et entêtant de cette petite lolita, qui fait de la provoc et joue à la femme fatale. Une très belle entrée de chorégraphe dans l’univers de Gainsbourg, muse parmi les muses. »

Dorian, Marilou, Manon, Lulu, Max, Jane B, Elisa, Barbarella, Lola Rastaquouère, Bambou, Laetitia, Bloody Jack, Bonnie and Clyde, le Gang Burrow et la clique des infirmières du Lunatic Asylum dans lequel « les Serge » ressuscitaient le fantôme de Marilou, souvenons-nous ! Et sur you tube, à la page « l’homme à la tête de chou et au cœur d’artichaut », vous pourrez en retrouver de larges extraits.

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