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Premier amour, de Samuel Beckett, par Sami Frey

Par Lethee
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L'histoire: « J'associe, à tort ou à raison, mon mariage avec la mort de mon père, dans le temps.
Qu'il existe d'autre liens, sur d'autres plans, entre ces deux affaires, c'est possible.
Il m'est déjà difficile de dire ce que je crois savoir. » Samuel Beckett


C'est cette histoire que Sami Frey a décidé de mettre en scène. Remportant un vif succès tout le mois de novembre au Théâtre de l'Atelier, et jusqu'au 12 décembre dernier, les représentations sont prolongées jusqu'au 16 janvier 2010. Il ne reste que peu de places et parmi elles les meilleures. Pour réserver les vôtres, cliquez ici : http://www.rodrigue.fr/transact/venteenligne.asp?WCI=PANIER_listeseances&IDStructure=10&IDManif=24

Ceux qui préfèrent la pudeur et le velours d'une simple lecture à voix haute, dans un endroit calfeutré, pourront se contenter de la très belle prestation, à n'en pas douter, d'Alain Macé au Théâtre des déchargeurs, jusqu'à demain soir. Les places sont difficiles à trouver. Je m'y rends moi-même ce soir pour tenter d'en obtenir une.

Pour ceux encore qui préfèrent la chaleur de la couette, le spectacle de la neige tombant sous leurs fenêtres, l'odeur d'un thé fumant au jasmin, et la douceur des pages d'un livre de chez Minuit, je laisse les références de l'ouvrage ici :

Premier amour Samuel Beckett
Les éditions de Minuit (1970, daté 1945)
56 p., 5,50 €

Sachez enfin que ce livre traite encore d'errance, de vagabondage, d'hésitation, de fuite. Je vous fais cadeau de cet extrait magnifique, qui rappellera aux connaisseurs certains autres ouvrages de l'auteur :

« Je me mis à jouer avec les cris un peu comme j'avais joué avec la chanson, m'avançant, m'arrêtant, m'avançant, m'arrêtant, si on peut appeler cela jouer. Tant que je marchais, je ne les entendais pas, grâce au bruit de mes pas. Mais sitôt arrêté je les entendais à nouveau, chaque fois plus faible certes, mais qu'est-ce que cela peut faire qu'un cri soit faible ou fort ? Ce qu'il faut, c'est qu'il s'arrête. Pendant des années, j'ai cru qu'ils allaient s'arrêter. Maintenant, je ne le crois plus. Il m'aurait fallu d'autres amours, peut-être. Mais l'amour, cela ce ne se commande pas.»


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