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Le syndrome de l’A15

Par Arielle

Dessin de Jacques BARBEAU

cigogne_pompier_contente.jpg
Voilà donc : je ne veux plus d’amoureux http://www.grisy.net/article-ma-liberation-41059881.html , je vis bien mieux toute seule, quoique ! il faudra bien que je trouve une présence pour mes vieux jours !

Ma fille est restée sur un échec et a beaucoup de mal à faire confiance à nouveau. Elle a de nombreux ami (e) s et profite bien des charmes du limousin. Son travail va bon train, elle se démène comme un chef, j’espère qu’elle sera récompensée de tous ses efforts mais j’ai bon espoir !

Mon fils se bat toujours avec son ex, qui se sert de la petite pour tenter de s’imposer. Heureusement, sa copine a de grandes qualités qui font diversion. Son boulot est épuisant et peu intéressant mais, pour mon grand bonheur, il s’implique à donner des cours de dessin et peinture le soir. En plus de mettre un peu de beurre dans les épinards, les arts lui plaisent et il s’y consacre bien.

Ma vie désormais, se résume à l’écriture, la passion des mots qui chassent les maux :

  



Aux mots

J'aime à jouer avec les mots,

C'est pour moi comme un cadeau.

J'aime à jouer avec les mots,

Cela me guérit de tous les maux.

 

Le vocabulaire me met la tête à l'envers,

Pour prendre mon pied, je fais des vers......

Des verres à pied bien entendu !

Et quand enfin je suis repue,

Que de ces phrases j'ai pompé tout le charme,

J'ai le coeur au ventre bien tendu.....

Attention, je sors les armes !

Sans un gros mot,

A demi mots,

Je veux moi aussi vous faire ce cadeau.

Ce n'est pas de la prose,

A peine quelques rimes.

Mais ne soyez pas moroses,

Car rien à celà ne rime.

Et, pour l’instant, toujours ce fichu boulot qui me mine. Ce n’est pas le travail qui me dérange, J’aime piloter les chantiers, j’aime le contact avec les prestataires, j’aime rendre service à mes collègues en honorant leurs demandes. Ce qui me détruit, c’est le réveil tôt le matin pour affronter deux heures d’embouteillages, selon les caprices du trafic routier, et arriver souvent en retard, complètement impuissante face aux aléas et me voir sanctionnée, en plus de n’être pas payée pour ces quelques minutes dépassées. J’ai eu beau expliquer en long, en large et en travers que ma voiture n’est pas celle de James Bond, qu’elle n’a pas le pouvoir de survoler les files bloquées, qu’en région parisienne, tout le monde siat bien qu’on est à l’heure… à un quart d’heure près, rien n’y fait ! Le règlement, c’est le règlement (proverbe chinois) : on ne tolère pas une toute petite minute de dépassement, ni à l’arrivée, ni au départ. On ne comprend pas que j’habite en pleine campagne, que les tracteurs me freinent dans mon élan, que j’avale des kilomètres et des kilomètres chaque jour et par des petites routes non déneigées l’hiver. La terre peut s’écrouler, il faut pointer à l’heure et ne pas récupérer le soir cette ridicule et insignifiante erreur d’aiguillage. On s’en fiche pas mal que je sois performante, ce qui compte, c’est d’être bêtement disciplinée. Certains sont bien dans les créneaux horaires mais ils passent leurs journées à bavasser devant la machine à café. Aux improductifs, on ne fait aucun reproche pourvu qu’ils aient badgé à temps. Alors, depuis vingt huit ans de bons et loyaux services dans cette boîte, fournissant un labeur acharné et satisfaisant, j’en arrive au découragement, au stress dès le petit déjeuner et même avant, car mes nuits sont perturbées à l’idée de plus en plus angoissante du syndrome de l’A15.

Il suffit d’un rien pour provoquer un engorgement : une voiture en panne, un contrôle de la police car ils choisissent bien leurs horaires ! Le plus souvent malheureusement, ce sont des motos renversées, cela devient quotidien. Je ne sais pas quel air de folie flotte dans l’air mais les gens roulent de plus en plus dangereusement. Je hais d’avoir à faire la route dans ces conditions.

Tant d’incompréhension dans le monde du travail, me désabuse. Je trouve que j’ai une bien triste fin de carrière et la médaille qu’on me remet en ce mois de décembre pour mes trente cinq ans de sueur, oui, cette médaille à cette période, ne peut être qu’en chocolat….. j’ai souvent été marron !

Fin de carrière, fin du bouquin. Triste ?

Taratata ! Que nennie. Je tourne simplement une longue page, je ferme ce livre pour en ouvrir bien d’autres. Peut être que dans une vingtaine d’années, je vous offrirais les mémoires d’une septuagénaire. Certainement que d’ici là, j’aurais écrit moulte recueils de poésie illustrée, des nouvelles, des nouveautés.

Une nouvelle vie s’offre à moi.

FIN

J'ai cru comprendre à travers vos commentaires, que mon autobiographie vous a plu. Merci, un grand merci pour votre fidélité. Il ne me reste plus qu'à revoir ma copie et la faire éditer ou auto éditer, selon ce qu'on me proposera. Je vais également tenter d'en faire un feuilleton........................ à suivre !

........ 336 ème et dernier épisode ............. FIN .......... dans la catégorie "biographie"

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