Les 5, 6 et 7 mars prochain se déroulera la nouvelle édition de la Fête du Livre de Bron, dans la banlieue lyonnaise. Je ne m’y suis jamais rendu mais un coup d’œil aux programmes des éditions précédentes me laisse penser qu’il s’agit d’un rendez-vous littéraire très sérieux.
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Brigitte Giraud est la conseillère littéraire de cette manifestation. Elle est aussi une auteure majeure de la littérature française actuelle – ce que n’avait pas manqué de souligner, il y a quelques mois mes confrères du Matricule des Anges -. Ses romans, publiés chez Stock, sont de vraies pépites. Ils témoignent de la virtuosité avec laquelle cette femme arrive à disséquer le quotidien sans jamais verser dans le sentimentalisme ni dans le cynisme. Brigitte Giraud excelle, je trouve, dans la description de l’entre-deux. Comme si elle s’était placée à une distance réglementaire de la réalité, tout en s’en nourrissant, en la subissant parfois de plein fouet.
Son écriture fouette, ses thèmes dérangent, son regard frappe. Elle ciselle les phrases jusqu’à leur plus simple expression. Le texte n’a plus aucune fioriture. Il restitue la réalité brute. Il EST la réalité.
Avant de l’écouter – elle m’a accordé une interview il y a quelques semaines -, j’ai voulu vous présenter une lecture possible de son œuvre. Il ne s’agit que de mon appréciation.
Tous ses livres ont retenu mon attention, à des degrés divers et pour différentes raisons. Pour moi, elle est à la littérature ce que le réalisateur britannique Ken Loach est au cinéma : un témoin précieux et précis de cette société qui se délite. Je l’assimile volontiers à un écrivain social, à une amie, que dis-je, une avocate de la cause humaine. Ils ne sont pas légion dans ce cas.
J’espère que les chroniques – ce cadeau de Noël tant de fois promis - qui vont suivre vous donneront l’envie de la découvrir ou de la redécouvrir.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble