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BLOND, Georges

Par Krri

1906 -1989

Biographie

Georges Blond est le pseudonyme de Jean-Marie Hoedick né en 1906 à Marseille dans une famille de marins: son grand-père était navigateur au long cours et le jeune garçon hérite très tôt de cette passion pour la mer, en s'engageant dans la marine marchande qu'il quitte avec le grade de capitaine. Outre cette vocation lui vient celle de l'écriture, de la littérature qui le pousse, dans les années 30 à collaborer à l'hebdomadaire parisien "Candide" qu'Arthème Fayard a repris pour en faire « le reflet et l'expression de l'époque », y consacrant de nombreuses pages à la littérature.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, il est mobilisé à Brest en tant qu'enseigne de vaisseau de réserve: il subit un naufrage, en réchappe et termine la guerre avec le grade de lieutenant de vaisseau. Paradoxalement à son engagement militaire, il collabore en tant que journaliste, aux côtés de Robert Brasillach au journal "Je suis partout", hebdomadaire fasciste et antisémite. Il écrit dès 1941, "L'Angleterre en guerre", un livre violemment anti-britannique; en 1942, il fait partie du groupe d'écrivains invités en Allemagne, voyage qu'il relate dans un article " Les invités de Goethe", il publie cette même  année "L'épopée silencieuse" et finit par quitter le journal en 1943, à la suite d'un "différend" entre les responsables.

Georges Blond , après avoir été mis au ban à la Libération par "Le Conseil National des Ecrivains" se consacre dès lors à une longue carrière d'écrivain, s'intéressant à des thèmes et des genres très divers, pour beaucoup inspirés de son expérience de marin et de soldat et se rachète de ses erreurs passées en écrivant nombre d'ouvrages à la gloire des Alliés. Ainsi, "Le débarquement" en 1951, "L'agonie de l'Allemagne" en 1952, un album " D'Arromanches à Berlin" en 1954. Il va ainsi au cours des quarante années qui suivent publier une cinquantaine d'ouvrages: des récits documentaires sur la marine, la flibuste, la Première Guerre mondiale, dont "Verdun, l'enfer" en 1961 qui lui vaut le Prix Richelieu suivi de  "La Marne" en 1962. Deux livres qui « par leur exactitude, leur concision, leur sens de l'épopée, par la rigueur de leur style aussi, sont devenus des classiques », plusieurs fois réédités (dernière en date, Presses de la Cité-2006). Il est aussi l'auteur de biographies sur des personnages aussi divers que "L'Amiral Togo, samouraï de la mer"(1958), "Pétain" (Presses de la Cité- 1966) ou encore l'Amiral Nelson, "La Beauté et la Gloire: Nelson et Emma Hamilton" (1976), "Pauline Bonaparte", etc...

La période napoléonienne est un des autres centres d'intérêt de Georges Blond: en 1974, il publie "La Grande Armée, 1804-1815", et en 1983, chez Julliard "Les Cent-Jours: Napoléon seul contre tous".  Au cours de aventures maritimes, il s'est pris aussi d'affection pour les animaux, il écrit ainsi "La grande Aventure des Baleines" en 1953, qui sera suivi de "La grande aventure des migrateurs" en 1955, puis "La grande aventures des éléphants " en 1961. Il publie aussi des ouvrages sur les océans "Les grandes aventures des océans" en 2 volumes, et "La grande aventure de l'Océan Indien".

A sa mort en 1989 à Paris,  Georges Blond laisse une oeuvre considérable mais on ne retient de lui que ses ouvrages historiques, plusieurs fois réédités. Or, il est une de ses facettes d'auteur, oubliée en grande partie, celle du romancier, « celui qui écrit des romans ». Pourtant, dès 1948, il s'y essaie avec "Le jour se lève à l'ouest" puis en 1954, un court roman "sentimental-suspense" Mary Marner paru chez Fayard et, inspiré par les romans policiers et autres romans noirs d'un certain Georges Simenon, rencontré à ses débuts chez ce même éditeur, il écrit L'ange de la rivière morte, publié aux Editions Christian Bourgois en 1971 et L'assassin est resté à bord chez Albin Michel en 1976.

Ce sont là les seuls romans que nous retiendrons de Georges Blond, ceux qui nous intéressent sur Fiches Livres, les trois que j'ai pu retrouver dans cette énorme bibliographie. Si un titre a pu m'échapper, qu'il ne m'en soit pas tenue rigueur: qui peut prétendre connaître l'auteur de romans policiers, Georges Blond ?  Une découverte pour moi, découverte que nous tenons à faire partager à nos visiteurs passionnés, si l'un(e) d'entre eux a connaissance d'un autre titre, qu'il(elle) soit aimable de nous le faire partager.

Elleon

Résumés

Bonne lecture

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