Le Pied à l'Etrier

Par Toinard

Le Pied à l’Etrier. 3 Miam sur 5. Table testée en décembre 2009.

Ce fut l’Etrier pendant plus d’un demi-siècle. Ca l’est encore un peu sur les cartes de visite et sur l’addition mais au fil des services, le Pied à l’Etrier prend son envol. Un boudoir d’une vingtaine de couverts que Virginie se plaît à décorer. Du marron par-ci, un zeste d’orange par-là et une pointe de vert rehaussé par quelques « aquagraphies » signées Cécile Edrei. Les femmes apprécient, les hommes lèvent la tête pour lire la carte des vins. Un Bourgueil du couple Breton fera l’affaire. Carte courte, ardoise oblige. Velouté de potiron, œuf cocotte au foie gras, ravioles de langoustines. La terrine aux trois viandes semble plus appropriée pour accompagner le vin. Elle s’avère un peu sèche mais la confiture de figues associée au mesclun lui redonne un coup de fouet. La suite rappelle que les frimas de l’hiver ne vont pas tarder à se pointer. Les plats ensauce vont jouer des coudes. Parmi eux, le civet de sanglier à l’orange. « Attention, c’est chaud ». Pour une fois, ce n’est pas l’assiette mais la cocotte. Un peu de patience sous peine de se cramer définitivement la langue et le palais. Pendant ce temps, les parfums de l’orange profitent de la levée du couvercle pour taquiner les tables voisines. Les regards se tournent vers votre table. Jalousie ou tristesse d’avoir opté pour l’entrecôte sauce au poivre ou le filet de cabillaud, sauce aux girolles et aux cèpes. On ne le saura jamais mais on gardera en mémoire la générosité du civet, sa cuisson parfaite et le pain frais pour saucer.

154, rue Lamarck. 18e. Tél. : 01 42 29 14 01. Formule : 17 € (au déjeuner). Carte : de 20 à 30 €. Fermé samedi midi, dimanche et lundi soir. M° : Guy Mocquet