Pas de lecteur ebook Borders : trop à investir en temps et argent

Contrairement à ce que toutes les prévisions annonçaient, le groupe américain Borders, à ne pas confondre avec l'ex-Borders anglais, qui lui a fermé, ne compte pas proposer de lecteur ebook personnel, principalement en raison du coût et du temps qu'il faut investir dans l'objet.
Alors quid de l'accord signé un peu plus tôt cette semaine avec Kobo, le nouveau service de Indigo Books & Music, et anciennement Shortcovers ? Eh bien on se contentera de la vente, via Borders des ouvrages, manifestement. Ron Marshall, dans une interview accordée à Reuters, explique que sa compagnie n'est avant tout pas une firme technologique. « Nous sommes des libraires. »
Et pas question pour lui d'investir - sous-entendant presque perdre - de l'argent dans ce secteur, alors même que la chaîne outre-Atlantique est la deuxième sur le secteur, derrière Barnes & Noble. En revanche, ne pas passer à côté de la vente de livres numériques, cela reste une évidence pour Ron. D'autant qu'avec Kobo, ce ne sont pas les lecteurs ebook simplement qui sont visés, mais l'ensemble des périphériques permettant la lecture de livres numériques.
Un catalogue de 2 millions de livres sous droit et 1,8 million de livres libres de droits, cela fait tout de même un sacré marché. De même, Kobo proposera aussi des journaux et des magazines. Le tout à destination de tout ce qui a un écran, ou presque, exception en effet faite du Kindle.
Finalement, depuis novembre, Ron n'a pas changé de religion, lui qui annonçait que Borders serait « agnostique » dans le domaine des Readers. Une prophétie pourtant, sur laquelle on pourra méditer : « Je ne pense pas que, à la longue, les lecteurs ebooks se développeront autant que les couteaux suisses - ces trucs peuvent tout faire. »
Un lecteur qui serait une tablette et permettrait du vrai multimédia et du surf intéresserait donc plus Borders ? Hmm... Dans la droite lignes des propos de Steve Jobs, le patron d'Apple, en plus...