Déjà 100.000, ou faut-il dire rien que 100.000 ? Dans tous les cas, c'est fini. Il aura fallu deux années à Google pour numériser l'intégralité des ouvrages antérieurs à 1870 dont disposait la bibliothèque universitaire de Lausanne. Ici, pas de problèmes de droits d'auteur ni dans les relations avec Google.
Jeannette Frey, directrice de la BCU : « La collaboration avec Google a très bien fonctionné. Tous les livres sont de retour au bercail. » En outre, le résultat est d'ores et déjà consultable et l'on peut retrouver l'intégralité des ouvrages en ligne, avec une recherche par mot clef sur l'ensemble des mots d'un livre. L'accès se fera cependant via Google books uniquement pour l'heure, bien que la BCU dispose elle d'une copie numérique de chacun des textes scannés.
Le chef de projet, Silvio Corsini, explique que chaque mois, 5000 ouvrages ont été numérisés tous domaines et toutes langues confondus. Une opération qui aura coûté près de 300.000 francs suisses, équivalant au personnel engagé ainsi qu'au logiciel mis en place. De son côté, Google n'a pas souhaité communiquer sur le coût de cette numérisation, bien que l'on puisse l'estimer à près de 25 millions de francs suisses. Comme toujours, la firme californienne se contente de sa position philanthropique confortable.
Selon Google toujours, son programme répondait aux exigences de la BCU, qui cherche à se placer en fleuron de la modernité, et offrait évidemment les réponses nécessaires aux problématiques de la numérisation. En sa qualité de vitrine mondiale, Google books constituait à ce titre un partenaire idéal, évidemment.
Une modernité qui ne répondrait cependant pas à la définition donnée par Hervé de La Martinière, qui s'était exprimé durant une conférence de presse particulière en début de semaine...