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Clement bosson : interview exclusive !!!

Par Geybuss

DSC04264.JPGAujourd'hui, c'est écrivain voyageur que nous rencontrons. A 25 ans, Clément BOSSON a fait le tour du monde sur une année. A son retour, il a amarres.jpgécrit  Larguer les amarres, magnifique témoignage de la route et des rencontres.
Nous en parlons ensemble :

"Larguer les amarres" est le récit de votre voyage autour du monde. A votre départ, saviez vous déjà que ce livre allait exister ? L'avez vous écrit au fur et à mesure de votre périple ou plus tard ?
CB : Non, je ne savais pas que j’allais écrire un livre. C’est la route, les rencontres, qui m’ont donné envie d’écrire. Tout s’est fait naturellement, j’ai pris beaucoup de notes au fil du voyage. Au retour, le livre s’est imposé comme une évidence. Le besoin de raconter, de faire partager mes émotions. Le début d’un nouveau voyage avec les lecteurs.
A la fin de votre périple d'une année comment s'est passé votre retour dans la vie "normale", parisienne, rythmée, faite d'obligations etc ? La réadaption fut elle difficile ? Renoncer à cette totale liberté n'a pas du être facile tous les jours ? Mais y avez vous vraiment renoncé ?
CB : Pas facile en effet. Vous passez d’une vie à la Indiana Jones au fauteuil du salon et la télécommande. La routine n’existe quasiment pas sur la route, on peut parler d’une routine dans l’extraordinaire. Le changement de rythme est étrange une fois rentré.  J’ai eu la chance de repartir assez vite au Nigéria et dans le Golfe Persique dans le cadre de mon travail et j’ai pu retrouver l’émotion du voyage. Toutefois, ce n’est pas une vie de vouloir toujours partir, à moins d’avoir à chaque fois une belle idée et un beau projet. Rien ne sert de partir pour fuir. On peut trouver de la beauté et de la poésie dans le quotidien, c’est un état d’esprit. Construire une vie, trouver un accomplissement dans son travail et sa vie amoureuse, c’est aussi une vraie aventure !

Quand à 25 ans on a fait le tour du monde, que peut on encore espérer dans sa vie de voyageur ? Avez vous encore un rêve dans ce domaine ? N'avez vous pas parfois l'impression d'avoir commencé par le top du top ?
CB : Il reste de beaux voyages à accomplir et de belles rencontres pour l’avenir. Ce n’est que le début. Plus je voyage moins je suis blasé. Après tout la destination importe peu, c’est le sentiment de découverte qui est excitant. J’étais à Toulon il y a peu pour un salon du livre et j’étais très heureux de découvrir une ville que je ne connaissais pas.

Un tel voyage n'est pas à la portée de tous. Certaines personnes n'ont pas envie de voyager, d'autres sont rassurés mais néanmoins ravis de voyager dans les sentiers battus. Si je vous dis que dans le voyage et le tourisme il y en a et il en faut pour tous les goûts, que l'essentiel est que chacun soit conscient de la richesse des différences de chacun et sensibilisé à la fragilité du patrimoine mondial, serez vous d'accord un peu, beaucoup, pas du tout avec moi ?
CB : Je suis d’accord avec vous. Chacun fait comme il veut. Je suis peut-être un peu sévère dans le livre. Je ne souhaite pas stigmatiser des voyageurs. Dans quelques années, j’irai peut-être passer mes vacances au club Med avec mes enfants parce que c’est un endroit reposant et pratique… Toutefois, j’encourage les voyageurs qui suivent les guides à la lettre et qui se connectent tous les jours à facebook de faire le test une journée d’un voyage plus imprévu, tourné vers les autres. Ils ne seront pas déçus.  
Si vous pouviez revivre un moment précis de votre voyage, lequel serait-ce ?
CB :  La traversée en bateau de Mombassa à Zanzibar.
De même, si vous pouviez en effacer un, lequel gommeriez vous ?
CB :  Je n’effacerai rien je pense. Tout a eu un sens même les moments où je me suis perdu en route.
De toutes ces personnes que vous avez rencontrées de part le monde pendant un an, quelle est celle qui vous a le plus marqué et pour quelle raison ?
CB : Sans doute Rachel l’Israélienne. Une globetrotteuse un peu paumée, mélancolique, aguicheuse, profondément humaine. Il y aussi la belle Medlova, Jonas le Danois et d’autres. Difficile de choisir. Je pense souvent à eux. Les rencontres en voyage sont éphémères mais très intenses.

Quel sera votre prochain voyage ? Dans quelles conditions ? Dans quel but ?
CB :  J’y réfléchis. C’est une bonne question. L’Afrique ou l’Océanie probablement. Je ne partirai pas pour partir mais pour aller au bout d’un projet qui pourrait être un film.

Je vous ai senti très à l'aise avec la plume. Avez vous d'autres projets de publication ou d'écriture ? Un roman serait il envisageable ?
CB : Je suis touché par votre remarque. Ecrire c’est partager, créer un dialogue. J’ai commencé un roman il y a un mois qui sera très fantaisiste. On manque de fantaisie et de joie de vivre il me semble, surtout à Paris. Je veux écrire un livre qui fasse travailler l’imaginaire mais qui fasse rire également. Le style sera sans doute un peu différent. Une chose est sûre, on voyagera à nouveau.

Quel lecteur êtes vous ? Quels sont vos 3 derniers coups de coeur littéraires ?
CB : Un lecteur curieux. J’ai relu il y a peu l’écume des jours, un vrai bijou. Dans la rentrée littéraire, j’aime la délicatesse de David Foenkinos, très plaisant, drôle et touchant. Je lis en ce moment un livre amusant sur le tennis qui s’apelle Balles Trappes. Je suis ouvert à tout. En tout cas, en guise de conclusion je souhaitais vous remercier pour vos questions et vous féliciter pour la qualité de votre blog. Merci.

                                       merci

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