Roman - Editions Points - 200 pages - 6 €
Résumé : Avant d'hériter de la maison familiale, Paul Tanner menait une existence paisible. Mais depuis qu'il a décidé de la restaurer, rien ne va plus! Maçons déments, couvreurs délinquants,
électriciens fous, tous semblent s'être donné le mot pour lui rendre la vie impossible. Chronique d'un douloureux combat, galerie de portraits terriblement humains : le récit véridique d'un
chantier infernal, coloré d'une bonne dose d'humour...noir !
Mon humble avis :Jubilatoire ! Hilarant !
Après mes deux précédentes lectures plutôt graves et sérieuses, un bon moment de détente s'imposait. Un peu de légèreté ne nuit pas dans ce triste monde ! Et dans ma bibliothèque côté
PAL, Le Livre pour La circonstance, "Vous plaisantez Monsieur Tanner". Comme j'ai ri, au dépend bien sûr de ce pauvre Monsieur Tanner ! Celui-ci collectionne les catastrophes lors des
travaux démentiels qu'il entreprend sur son héritage : une vieille demeure quasiment désaffectée. Le chantier tourne en enfer tant Monsieur Tanner a le chic pour s'entourer (à l'insu de
son plein gré) de bras cassés, de guignols ou de roublards hors catégorie dans les artisans qu'il recrute. Du couvreur au poseur de moquette, il n'y en a pas un pour racheter l'autre ! Et chacun
se retrouve alors héros malgré lui d'un ou plusieurs chapitres drôlissimes. Par respect et par énorme compassion pour la pauvre victime, on hésite entre la désespérance et le fou rire :
entre soudeur qui oublie de souder, les inondations et l'électricien qui célèbre la messe entre deux interrupteurs, Tanner s'arrache les cheveux. Et le lecteur murmure : Une telle accumulation
n'est pas possible, à moins de porter la poisse.... Et la poisse, Tanner en porte une sacrée benne car tout est vrai. ! Devinez qui se cache derrière Tanner ? L'auteur lui même par-dit ! Et
oui, Jean Paul Dubois nous conte ici avec humilité, humour et autodérision ses moult déboires lors de la rénovation de sa maison : ou comment une aventure devient une mésaventure. Seule
entorse à la réalité, le livre se déroule sur un an alors cette galère s'étala sur plusieurs années. L'écriture est directe, décapante, appropiée au sujet. Jean Paul Dubois dresse le
portrait tantôt cynique, tantôt touchant de ses hommes qu'il a observés, subis ou appréciés malgré leurs maladresses ou leur mauvaise volonté flagrantes. L'Homme dans toute sa splendeur,
oups dans tous ses travers ! Hum, hum. Certes, la corporation des artisans en prend pour son grade mais il semble que ce soit de bonne guerre. D'ailleurs, lorsque vous lirez ce livre,
je suis sûre que vous vous retrouverez dans certaines situations. Si ce n'est pas encore le cas, vous n'aurez d'autre choix que d'y réfléchir à deux fois avant d'entreprendre des travaux
dans votre home, sweet home ! En attendant, bonne lecture !
"Après plus d'un mois de chantier, je me retrouvais propriétaire d'une ruine"
"Souvent, je me suis posé la question de savoir s'il n'y avait pas quelque chose qui clochait chez moi. Il n'était pas normal d'attirer à ce point les ennuis et les canailles."
"N’importe qui doté d’un peu de raison aurait vu entre ces murs un paquebot de soucis, un porte-avions d’emmerdes.".... Voilà qui donne le ton !
L'avis de Reno, de Grominou, et Biblioblog
DAL PAL 86 - 10