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Love Conquers All : L'amour aveugle [Cycle Singapour, Malaisie]

Publié le 26 décembre 2009 par Diana
Love Conquers All : L'amour aveugle [Cycle Singapour, Malaisie]Tan Chui Mui, cinéaste découverte par Made in Asie dans le collectif 15 Malaysia où elle était à l’origine de l’intéressant One futur, nous offre dans le cadre du cycle Singapour, Malaisie, son deuxième essai avec Love Conquers All.
Love Conquers All : L'amour aveugle [Cycle Singapour, Malaisie]Ah Ping quitte son village pour aller travailler à Kuala Lumpur, dans le restaurant de sa tante. Un soir alors qu’elle téléphone à sa famille dans une cabine téléphonique, elle croise un jeune homme étrange qui ne cessera de la suivre et qui l’embrigadera malgré elle dans des suites sombres.
Love Conquers All peut se vanter d’un début plutôt flatteur. Les circonstances de la rencontre en Ping et John sont originales, l’attitude de cette homme l’est tout autant. On suit avec entrain son acharnement insolent envers Ping, qui malgré son air désintéressé ne montre pas de signe de rejet. Love Conquers All : L'amour aveugle [Cycle Singapour, Malaisie]Jeux de séduction et regards du coin de l’œil flirtent jusqu’au moment où les deux protagonistes se livrent à une relation amoureuse consentie. Malgré cette singulière tournure sentimentale, le manque de profondeur dans le tissage de cette relation est gênant. Le cheminement de la séduction et la mutation entre attirance et amour n’est pas assez bien menée pour qu’on y croit vraiment. Sans compter l’écriture du personnage masculin (John) qui semble parfois bancale, tant dans les répliques que l’attitude, ayant pour conséquence un manque de crédibilité dans la narration de sa trouble vie (un cousin maquereau, des embrouilles…) et dans la suite de sa relation avec Ping.
Love Conquers All : L'amour aveugle [Cycle Singapour, Malaisie]Les points forts de Love Conquers All seraient tout d’abord cette trame familiale de fond constituée par le récit d’un quotidien et de la relation de Ping et sa petite sœur Mei. A là fois complice, ces deux là vont se trouver comme point commun le partage d’une relation sentimentale, l’une physique avec John, l’autre platonique par l’intermédiaire d’un correspondant malais dont elle savoure les lettres au quotidien. Des instants plaisants et drôles où l’on suit la fillette à la fois obsédée par ces écrits et torturée à connaître l’identité de ce mystérieux garçon.
Autre point fort que l’on ne peut que souligner : la réalisation. La cinéaste Tan Chui Mui est convaincante dans une mise en scène à la fois épurée et audacieuse, qui donne lieu à des séquences bien pensées et globalement réussies.
Bilan mitigé pour ce deuxième long métrage, ni bon, ni mauvais, qui laisse tout de même transparaître de jolies perles.
Diana

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