Vous voyez, il ne faut jamais désespérer. Après un mois de galère, une vérification de la ligne téléphonique, un nouvel ordinateur et un nouveau modem, tout est rentré dans l'ordre. Je me précipite donc, non pas pour rattraper le retard - c'est mission impossible -, mais pour sauver, avant la déferlante de janvier, quelques ouvrages sur lesquels je voulais attirer votre attention.
Et je commence avec le premier roman de Carol Ann Lee, La rafale des tambours, que certains libraires, qui ont bon goût, avaient placé en évidence lors de la dernière rentrée littéraire. Ils avaient amplement raison.
Tout le livre converge vers une cérémonie qui se déroule à Londres le 11 novembre 1920: l'hommage au soldat inconnu britannique. Et tout le livre dit ce qui s'est passé dans les années précédentes, pendant cette guerre par les victimes de laquelle les champs de bataille restent hantés.
Trois personnages traversent ces années avec des fortunes diverses. Clare est infirmière, elle épouse Ted, qui est officier au front. Alex, le meilleur ami de Ted, est correspondant de guerre et est tombé amoureux de Clare au premier regard.
La tragédie agite les cœurs comme elle est présente dans les combats. Rien de mièvre dans ce roman pourtant très sentimental, où la douleur est plus forte que le bonheur. Carol Ann Lee, qui vit à Amsterdam, avait écrit auparavant des ouvrages sur Anne Frank et sur son père, ainsi que des livres pour enfants. Cette entrée dans la fiction "pour les grands" est un coup de maître.