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Littérature jeunesse:La production allemande s'exporte

Par Danielriot - Www.relatio-Europe.com

Le grand voyage de la littérature allemande pour enfants

d415e4c355b050b8e7e2a9b98fe81c44.jpgDepuis que l'hebdomadaire américain "Time" a décerné à l'écrivaine Cornelia Funke (notre photo) le titre de "l'Allemande la plus influente du monde" il ya deux ans, plus aucun doute n'est permis : même aux Etats-Unis, la littérature jeunesse "made in Germany" est reconnue et souvent acclamée.

Les éditeurs allemands observent cette tendance depuis un certain temps : ces vingt dernières années, ils ont vendu jusqu'à cinq fois plus de licences pour des livres destinés aux enfants et aux adolescents. "La demande étrangère de littérature jeunesse en provenance d'Allemagne augmente. Ces livres sont reconnus comme étant de haut niveau, bien documentés et d'une qualité artistique élevée. Ils ont toujours eu bonne réputation à l'étranger", explique Dominik Nüse, de l'éditeur Loewe (Bindlach), qui édite notamment Cornelia Funke et Kai Meyer, les deux auteurs qui réussissent le mieux à l'international.

Pourtant, le marché américain et anglais de la littérature était jusqu'à récemment presque fermé aux éditeurs allemands. "D'une part l'offre existant dans ces pays est énorme, de l'autre les décideurs maîtrisent très rarement l'allemand, et se fient peu aux expertises", commente Renate Reichstein, du groupe d'éditeurs Oetinger, de Hambourg. Leur auteure Kirsten Boie, elle aussi réputée au niveau international, vient de recevoir le Prix de litterature allemand pour l'ensemble de son œuvre.

Cornelia Funke avait elle-même traduit son livre "Le prince des voleurs" vers l'anglais pour pallier au manque de lecteurs germanophones chez les éditeurs de langue anglaise. Ce titre lui valut sa percée sur le marché mondial en 2002 après qu'elle eu convaincu l'éditeur de "Harry Potter", Barry Cunningham. Depuis, les livres pour enfants venant d'Allemagne ont moins de mal à trouver un public étranger.

Ceci ne doit pas faire oublier que les livres allemands destinés à la jeunesse ont toujours été lus dans d'autres pays : après la Seconde guerre mondiale, alors que la production démarrait à peine, Astrid Lindgren a notamment fait éditer Erich Kästner en Suède. Dans les années soixante, Michael Ende et Otfried Preußler ont conquis le marché international. Depuis les années 1990 et jusqu'à aujourd'hui, Peter Härtling, Janosch, Christine Nöstlinger et Rafik Schami se vendent toujours très bien. Le roman de Härtling "Ben aime Anna" a ainsi été traduit en plus de vingt langues.

Aujourd'hui les plus gros acheteurs de licences sont la Chine, la Corée et Taiwan, suivis des pays d'Europe de l'Est comme la République tchèque, les pays baltes, les Balkans ou l'Ukraine.

(Source : dpa)


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