Depuis 2004, les études universitaires n'attirent plus. Par crainte des débouchées ? De l'autonomie (dans son travail) inévitable ?
Les effectifs universitaires ont diminué de 1,1 % en 2008-2009 par rapport à l'année scolaire précédente. Les filières scientifiques ne sont pas trop touchées par la baisse (1,5 %) à la différence des filières littéraires et sportives (STAPS). Les études secondaires en fac de lettres ont enregistré une baisse d'effectifs estimée à 6.5 % par rapport à 2007-2008. En STAPS, on comptait 4,7 % d'inscrits en moins.
Les cursus de droit, de médecine et d'économie connaissent une légère augmentation des effectifs. Les IUT ont le vent en poupe. Ce déclin universitaire profite aux écoles privées florissantes proposant des formations dans le paramédical et social, l'art et la culture, l'architecture. Les écoles privées proposant des prépas aux grandes écoles se sont multipliées. Enfin, certaines écoles de commerce affichent des hausses d'effectifs record, de l'ordre de 94,6 % !
De nombreux étrangers sont inscrits dans les universités françaises (22%). Ils masquent donc quelque peu la baisse de fréquentation de l'université. L'enseignement supérieur privé tire son épingle du jeu et compte 370 300 étudiants. L'enseignement privé a presque doublé ses effectifs en 10 ans (46,6 % entre 1998 à 2008) !
Un mouvement vers le privé qui se constaterait également dès les premiers pas dans la scolarité, puisque les écoles privées catholiques avaient enregistré une hausse de 0,2 % de leurs effectifs en début d'année.