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63. Blood Sweat & Tears

Publié le 03 janvier 2010 par Dylanesque
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A l'aube des années soixante, tandis que le jeune Zimmerman grandit devant les yeux de la scène folk, Johnny Cash continue de jouer les patriotes et rend hommage à l'Amérique, sur ce quinzième album. Après avoir consacré Ride This Train au monde du rail, deux ans plus tôt, il décide avec ces neufs chansons de rendre hommage aux ouvriers de sa patrie. Ceux qui se salissent les mains et sont traités comme des chiens.
L'ambiance est résolument country, la Carter Family est de la partie, tandis que Luther Perkins perpétue le son des Suns Records, si frontale, si singulier. Des arrangements simples, pas trop d'effets ni de miel dans les oreilles. Surtout, et c'est ce qui rend l'album intéressant, pas trop de morale niaise de patriote aveuglé. C'est bien trop souvent ce qui rendra certains albums de Cash bien médiocres, quelques années plus tard.
Nous retiendrons ici quelques chansons marquantes : les ravissantes ballades "Casey Jones" et "The Legend Of John Henry's Hammer", en compagnie de la toujours délicieuse miss June Carter. La complainte "Tell Him I'm Gone", nouvel hommage aux travailleurs, qu'on croirait interprêter dans un champ de coton, sous un soleil caniculaire. Et puis "Busted" qui sera plus tard un morceau de bravoure sur le live à Folsom Prison.
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Ce n'est pas l'oeuvre la plus inspirée de l'homme en noir, ça n'a pas des allures de protest-album, mais il s'agit d'un beau témoignage à la sauce country d'une Amérique ancestrale, qui n'a, cela dit, pas complétement disparu.

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