La chancelière Angela Merkel a exhorté les entreprises allemandes à signer massivement la Charte de la diversité lancée en décembre 2006. "130 entreprises y participent déjà, et j'appelle toutes les autres" à faire de même, déclare-t-elle dans son message podcast hebdomadaire. L'intégration des migrants est une "mission qui concerne l'ensemble de la société", souligne-t-elle. L'Allemagne doit mieux utiliser le potentiel que lui offrent les migrants si elle veut pouvoir affronter les défis liés au vieillissement de sa population.
L'intégration s'annonce comme l'un des thèmes politiques majeurs de ces prochains jours en Allemagne. Le sujet sera au centre du conseil des ministres franco-allemand qui se déroulera à Berlin le 12 novembre. Le porte-parole du gouvernement allemand, Ulrich Wilhelm, l'a confirmé ce matin, en précisant que les ministres français et allemands visiteraient ensemble des organisations et projets exemplaires avant de tenir une séance commune. Auparavant, la question fera l'objet d'un débat, jeudi, au Bundestag. Les députés allemands examineront le Plan national pour l'intégration, lancé en juillet dernier à l'issue de deux "Sommets nationaux pour l'intégration".
L'intégration n'est "pas une voie à sens unique", rappelle la chancelière dans son message. "D'un côté, nous attendons des migrants qu'ils acceptent notre législation et, s'ils veulent s'installer durablement, qu'ils apprennent notre langue. De l'autre, nous entendons […] demeurer ouverts aux impulsions nouvelles que les migrants apportent à notre pays". Dans le cadre du Plan national pour l'intégration, le gouvernement allemand a décidé de débloquer en 2008 14 millions d'euros supplémentaires pour développer les cours d'allemand destinés aux migrants. Cela portera à 155 millions d'euros les moyens déployés par l'Etat fédéral pour financer ces cours.