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L'entartage de chefs d'Etat à la mode

Publié le 14 décembre 2009 par Macadam Cowgirl

L'"entartage" de président à coups de statuette, de pompes ou d'insultes est à la mode. On se souvient entre autres de Nicolas Sarkozy pris à parti par des pêcheurs bretons (voir ci-dessous), de Georges W. Bush en visite en Irak qui montra l'étendue de ses réflexes lors d'une attaque de pompes carabinée. Hier, Silvio Berlusconi y a eu droit lui aussi à la sortie, houleuse, d'un meeting. Et avec un peu moins de chance, puisqu'une grande partie de son Botox facial a dû y passer :

Silvio Berlusconi agressé à Milan (RaiNews24)
envoyé par rue89. - L'actualité du moment en vidéo.

massimo.jpg
L'agresseur est un dénommé Massimo Tartaglia (ça ne s'invente pas), 42 ans, suivi (précisent les journaux italiens) depuis 10 ans pour des problèmes psychiatriques, acclamé depuis hier soir comme un héros par les Italiens, et qui compte aujourd'hui des dizaines de pages dédiées sur Facebook, dont une qui compte plus de 42 000 fans ! Malheureusement, en réaction, un autre groupe s'est monté en soutien au chef du gouvernement italien et contre Massimo Tartaglia, qui compte déjà 377 000 membres...

L'entartage présidentiel est donc de plus en plus à la mode, et également de plus en plus violent. Au départ, les "victimes" n'avaient droit qu'aux insultes :

Sarkozy insulté par les pêcheurs au Guilvinec
envoyé par telegramme-doc.

Puis, attention, plus fort, ou plutôt, couplé aux insultes, le lancé de godasses lors de la visite de Georges Bush en décembre 2008 à Bagdad -qui fut donc en plus traité de "chien". Pour cet acte de contestation, Mountazer al-Zaïdi fut emprisonné pour "agression envers un chef d'Etat en visite officielle" et relâché en septembre 2009.

Attaque à la chaussure sur Bush !
envoyé par la-mifa. - L'info internationale vidéo.

Il y a aussi le mode "arroseur arrosé" puisque ce même journaliste, en visite à Paris cet automne pour une conférence de presse, a reçu lui aussi un mocassin à la figure, celui d'un confrère irakien qui avait désapprouvé son geste, après l'avoir d'abord acclamé.

Personnellement je trouve culotté et quelque part courageux d'oser insulter ou porter la main sur le plus haut personnage d'un Etat, sachant ce que l'on risque pour un tel geste, afin de montrer sa désapprobation, son ras-le-bol et son dégoût. Peut-être faudrait-il que nous soyons plus nombreux à le faire pour que certaines choses changent...

Pour l'heure, ce sont les dernières attaques qui me viennent à l'esprit... Mais la chasse est ouverte ! Merci d'avance pour vos contributions...

L'entartage de chefs d'Etat à la mode

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