Dancing bells (2007) de Deepak Kumaran Menon s’attarde sur une minorité indienne vivant dans les quartiers abandonnés de Malaisie. Le cinéaste dresse le portrait d’une communauté en marge de la société, qui tente tant bien que mal de s’en sortir.
Muniammah élève seule ces deux enfants, Uma et Siva. Uma est une petite fille studieuse qui se charge après l’école de livrer les fleurs commandées par les clients de sa mère. Siva travaille et nettoie des voitures dans un petit centre près de chez lui.
Deepak Kumaran Menon prend le partie d’exposer cette communauté indienne à l’écran. Une minorité présente dans les paysages multiethniques de Singapour et Malaisie mais rarement traité. En cela le réalisateur ouvre un propos intéressant et nous montre les difficultés de cette famille, dont la mère abandonné par un mari dont les déboires ne cessent de s’accumuler tente par tous les moyens de faire vivre décemment ces deux enfants.
Dans Dancing bells se joue malheureusement de quelques défauts qui viennent ternir un sujet noble. Tout d’abord un manque de créativité et de rythme qui donne un film sans grand relief au-delà de la photographie de cette minorité. Ajouter à cela un casting loin d’être convaincant. Les acteurs non professionnelles ça a parfois du bon, ici c’est le contraire. Leur jeu dessert le film, amenant des situations et émotions faussées.
Dommage car le film laisse de beaux instants, notamment dans l’effet de répétition, où la mère à son échoppe confectionne inlassablement ces colliers de fleurs et où Uma sur son vélo fait sa ronde des livraisons , et une écriture particulièrement réussie de la relation mère/fille, touchante.
On regrette vraiment que Dancing bells est manqué de ce petit plus qui lui aurait donné plus de caractère. Dancing bells reste un joli film malgré tout.
Diana