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PARTIE III Au commencement

Publié le 26 décembre 2009 par Sansmoraline
PARTIE III Au commencement
Au commencement était le Verbe.
Genèse.
1. Où j’appris que la douleur ne me quitterait plus
A ma naissance, je cria, lorsque l’air s’engouffra dans mes poumons. Tout comme vous.
2. Où j’appris que mes parents me conditionneraient
J’aimais m’amuser dans ce parc, derrière la petite Eglise où j’avais été baptisé. Ma maman discutait sur un banc avec une dame. Moi je faisais des tours de toboggan. Et pour y accéder, il fallait faire un jeu d’acrobaties. D’abord accéder à une tour de guet par une échelle, puis passer par un pont accroché à des chaînes, tanguant lorsqu’on y mettait les pieds. Pour ensuite passer par des barres parallèles au sol et finalement avoir le plaisir de la glissade…
En cet après-midi plutôt grisâtre, les feuilles d’automnes tapissaient le sol. Il y avait aussi beaucoup de marrons, dont l’un s’abattu sur la structure métallique du pont. Un autre petit garçon, que je n’avais pas vu au part avant, s’avança vers moi, et me dit, torse bombé : « Suis moi ! Si tu peux ! » Et il commença l‘entraînement. Ce balançant avec les bras en parcourant les barres parallèles de sous le château. Puis en petites foulées, deux à trois tour du parc… « Mon père, c’est un militaire. Il est quoi le tient ? Quand je serais grand, j’irai combattre en Afrique. Je tuerai tous les ennemis ! » Fièrement, il fit le salut militaire, jambe jointe et main sur la tempe. « Toi, tu es faible ! T’arrives même pas à me suivre. T’es une mauviette ! »
Je me rappel encore de la force de conviction de cet enfant, sur son avenir tout trouvé. Très jeune je compris le poids de l’hérédité…
3. Où j’appris que mon corps pouvait me donner du plaisir.
La grande bâtisse dans laquelle nous habitions était munit de deux salle de bain. La plupart de mes plaisirs solitaire ce passèrent dans celle du deuxième étages. Je faisais couler l’eau de la baignoire en y ajoutant beaucoup de shampoing pour cacher l’odeur et le bruit. Mais avant cela, je subtilisais les sous vêtements de ma mère. Et c’est plein d’imagination que je me frottais avec son slip et son soutien gorge. Explorant ma chaire, je jouais aux deux sexes. Soit mâle, soit femelle. Et parfois, hermaphrodite, j’insérais des objets dans mon anus… père et mère à la fois…
4. Où j’appris que l’on pouvait sortir de son corps.
Fin et bouclés au touché, lisse au milieu… Rugueux sur les côtés, et saillant… En descendant c’était humide… Souffle de tabac froid… Protubérant et chaud, le contacte mou… A la palpation, des sillons… Certaines nervures, plus chaudes que d’autres… Des humeurs de différentes consistances et l’odeur âcre d’en bas… Une sensation de vibrations, des ombres et des bruits métalliques… L’ effroi et la douleur… Monsieur qui dit bonjour et son chien méchant…
5. Où j’ai haïs ce que nous sommes.
J’adorais mon instituteur féru d’histoire, qui alla même en Allemagne pour ramener un morceau du mur de Berlin. J’avais 9 ans en 1989, lors des évènements. Il m’a donné le goût d’apprendre, et une méthodologie du doute, de l’esprit critique… Je lui en serais toujours reconnaissant.
Lors d’une visite scolaire, nous sommes allés au zoo. La classe était menées par Mr Kitler et sa femme, également institutrice dans mon école primaire. J’ai toujours aimé le règne animal, et collectionné des fiches sur différentes espèces éditées par la WWF.
L’espace dédiée aux macaques était d’une grande envergure. Ils étaient installés dans une grande fosse concave, au milieu de laquelle s’érigeait une construction ressemblant à des appartements en constructions sur plusieurs étages. Laissant voir la petite société vaquer à leurs occupations…
C’est en observant quelques spécimen manger leurs fruits aux abords du mur les séparant des visiteurs, qu’un membre de ma classe racla profondément sa gorge, et cracha un mollard sur l’un d’eux… L’animal toucha les germes ainsi lancés et courra dans tout les sens, furieux.
Les camarades entourant cet immonde salopard riaient en cercle. Contant de son exploit. Je me suis précipité sur lui, pour extirper le sourire de son visage.
Je dus changer d’établissement et mes parents payer des dommages et intérêts…

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