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La leçon de cinéma de… Michael Haneke – partie 2

Par Chippily

La leçon de cinéma de… Michael Haneke – partie 2

Suite et fin de la leçon de cinéma du réalisateur du « Ruban blanc ». L’occasion de râler contre les syndicats américains, de parler de violence et de définir ce qui fait un bon film.

LA VIOLENCE et HANEKE

Ne dîtes pas à Michael Haneke que son cinéma est violent, il risque de se fâcher tout rouge ! « Le seul film violent que j’ai fait était « Funny Games », et depuis, on m’a collé cette étiquette », se lamente t-il. Peut-être car chez le réalisateur autrichien, la violence n’est pas explicite, mais psychologique : « je ne montre pas la violence car toutes les choses importantes doivent rester en hors-champ, pour alimenter l’imagination du spectateur. De plus, je trouve ça obscène. » Ainsi, pour la scène de la mort de l’enfant dans « Funny Games », il choisit d’installer sa caméra loin des acteurs, dans un coin de la pièce, pour laisser une certaine intimité.

La leçon de cinéma de… Michael Haneke – partie 2

LE CAS « FUNNY GAMES »

Mais pourquoi, pourquoi avoir fait un remake de « Funny Games » ?!? s’exclament les critiques du monde entier à la sortie du film « Funny Games US ». « J’ai refait ce film car, à la base, je voulais toucher le public américain, et le premier n’avait pas atteint ce but. » Malheureusement, ce fut un échec bien « qu’une expérience intéressante pour moi de tourner dans une langue que je ne connais pas du tout » malgré « la situation compliquée avec les syndicats ». Mais que les critiques se rassurent : « Je ne referai plus de « Funny Games », je ne suis pas pervers ! »

La leçon de cinéma de… Michael Haneke – partie 2

LES FILMS

A la question « qu’est-ce qu’un bon film ? », Haneke répond directement : « un film insupportable, qui nous fait réagir, comme « Salo ou les 120 jours de Sodome » de Pasolini. J’étais en colère quand je suis sorti de la salle. Mais c’est le film qui m’a le plus marqué. » Et, euh, les films à message, t’en penses quoi Michael ? « Ce n’est pas le devoir du metteur en scène d’avoir un message, tranche net le réalisateur. Car, s’il a un message, il a une solution. » Ok, Ok, Michael, t’énerves pas ! Ah, une petite colle tant qu’on y est : toi qui a réalisé des téléfilms aussi, c’est quoi la différence fondamentale entre un film de télévision et un film de cinéma ? « La dramaturgie est complètement différente. L’intrigue de la télévision est redondante, pour qu’on puisse toujours suivre, même après s’être absenté deux minutes pour aller chercher quelque chose à manger, alors qu’au cinéma, on peut jouer avec la tension. » Décidément, il a réponse à tout, ce Michael.

Note : impossible de poster plus d'une photo dans cet article, Allociné bugue. Vous devrez donc malheureusement vous contenter d'un autre Haneke-mutant-aux-yeux-rouges... 

EDIT : Hourra ! J'ai réussi à rajouter des photos !!!


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