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Vampire Weekend : "On n'a jamais prétendu être un groupe de rock"

Publié le 12 janvier 2010 par Albumsono

A l'occasion de la sortie de la sortie de "Contra", le deuxième album des Vampire Weekend, chroniqué hier ici-même, rencontre avec les New Yorkais autour de la pop, du piratage et des filles, un an et demi après un premier entretien réalisé à Belfort.

Votre deuxième album sonne encore plus pop que le premier…
Wouah, merci ! Parce que la plupart des gens nous ont dit que c’était plus rock. Nous, on fait de la pop music. Ça a toujours été notre but. Avec des influences multiples, notamment africaines mais c’est de toute façon de la pop. On a jamais prétendu être un groupe de rock.
 
Qu’est-ce qui a changé dans votre façon de faire de la musique depuis deux ans ?
On essaie de garder le même état d’esprit tout en étant plus ambitieux. Je pense vraiment qu’on est plus matures. Notre premier album ressemble plus à quelque chose d’étudiant. On a trois ans de plus aujourd’hui, on fait une longue tournée. Et notre musique s’en ressent certainement. Si on avait fait exactement la même chose, on se serait fait traiter de trous du cul !!!
 
Il y a de nouveaux instruments sur cet album…
Oui, il y a un xylophone en bois, le « marimba »  et des maracas brésiliennes pour le côté latino. D’autres dont on ignore le nom comme un gros djembe. On aime aussi mélanger les sons germaniques, asiatiques, et africains.
 
On vous a beaucoup comparé à des groupes new-yorkais de la même génération que vous comme Ra Ra Riot et MGMT. Ça vous énerve ?
J’ai grandi avec le mec de Ra Ra Riot pendant près de 20 ans. On était dans le même lycée. Musicalement on a eu des expériences communes mais finalement ce qui nous rapprocher, c’était de vivre les mêmes choses : être dans un groupe, se pointer sur scène, stresser pour enregistrer son prochain album. On était tous les deux dans le même esprit.
 
Vous avez aussi mis en ligne l’intégralité de l’album sur votre myspace. C’est pour lutter contre le piratage ?
On sait très bien que dès qu’un album sort, il est téléchargeable et téléchargé. Et on ne peut rien faire contre ça. C’est quelque chose qu’on a fait quand on était plus jeunes. C’est la façon dont les gens consomment la musique de nos jours et on ne compte pas se battre contre ça. On espère que les gens achèteront ce disque pour nous soutenir.

California English (live) :

Vous avez mystérieusement diffusé photo de la pochette de l’album il y a plusieurs mois. C’était du marketing ?
On n’aime pas dire que c’est « marketing ». On voulait juste donner quelque chose à nos fans. L’idée n’est pas de vendre les choses mais de les faire découvrir. C’est une démarche artistique.
 
Quel mot pourrait résumer vos deux dernières années de tournée ?
Aéroport. On a tellement voyagé ! On n’a même pas encore visité notre propre pays ! Les USA sont tellement vastes… On a été à Londres, Paris, Rome mais on ne connaît pas le Montana et pour la première fois de notre vie on a été au Texas ! On peut enfin voyager dans notre propre pays grâce à la musique. C’est pour ça qu’on attend avec impatience notre tour de Californie. On a déjà joué en Floride dans une toute petite ville, dans des clubs où il n’y a pas plus de 100 personnes. C’est encore plus fou !  
 
Quel souvenir gardez-vous de votre passage à Rock en Seine en août dernier ?
Les dizaines de filles au premier rang qui hurlaient !
 
On imagine que ça doit être plus facile avec les filles depuis quelque temps non ?
C’est vraiment très frustrant, c’est un cauchemar, vous avez lu « ommes sans femmes  d’Ernest Hemingway. … En gros il y a en a trop on ne sait plus ni quoi, ni comment faire !

Recueilli par Clémence Millet

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