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Horror (2)

Par Rose
Il y a un mois, je lisais un bouquin sur les monstres au cinéma et je décidais de mettre un peu d’horreur dans mes distractions cinématographiques.
A ce jour, deux films (des eighties) vus parmi ceux conseillés par l’ouvrage : The Thing de John Carpenter (dans lequel une mystérieuse forme de vie investit un camp scientifique du grand Nord et tente de s’installer en copiant les organismes à sa disposition) et La mouche de David Cronenberg (un savant met au point une cabine permettant de téléporter la matière ; en l’essayant un soir d’ivresse et de déconfiture amoureuse, il ne prend pas garde à la mouche qui s’est infiltrée dans la cabine et voit son ADN mêlé à celui de la bestiole qui finit par prendre le contrôle de son corps).
1e chose : ne jamais croire possible une « horreur propre » ; car l’auteur des « Monstres » me vantait The Thing comme le film d’inquiétude ultime dans lequel l’horreur se dissimilait derrière l’humanité puisque la chose peut copier toutes les formes de vie. Oui, mais quand la Chose se déclare, voilà que le corps d’accueil explose dans des grands glouglous de sang, des lancettes de chair tentaculaires et des  vomissements de matières visqueuses post-alien… L’homme-mouche lorgne plutôt du côté d’Elephantman dans sa hideur pathétique et semble le cousin amoché de Spiderman (il adhère aux murs et plafonds ; cette vision « réaliste » des mutations super-héroïques n’est d’ailleurs pas pour me déplaire…). On n’échappe pas cependant à la victoire finale de la Mouche et à l’insecte géant ensanglanté, une sorte d’E.T. terrifiant.
Qui dit métamorphoses dit donc travail de la chair. The Thing est plus intellectuel, les hommes sont contaminés par la Chose et leur parasite se révèle soudainement, faisant voler en éclat leur être d’avant de façon horrible… mais dans La Mouche l’horreur prend un caractère encore plus viscéral : la transformation paraît d’abord positive au héros qui se sent plus fort, plus pur, et même quand son corps se dégrade, il reste très lucide et presque jusqu’au bout en pleine possession de ses moyens intellectuels. Par contre, son amie apprend sa grossesse et elle est dominée par la peur de ce corps étranger en elle. Tous deux sont donc confrontés  à la transformation de leurs corps et à leur humanité (le scientifique peut-il reconquérir son humanité en sacrifiant d’autres hommes dans une nouvelle expérience ?).
La Mouche étudie plutôt cette monstruosité au sein du couple, et l’horreur vient s’inscrire dans une trame de comédie romantique avec l’amant jaloux, la jeune femme libérée et le savant qui découvre l’amour. The Thing s’intéresse plutôt à la montée de l’angoisse et de la suspicion au sein d’une petite communauté. Tous ne font pas les mêmes choix, certains pensent essentiellement à sauver l’humanité en sacrifiant le camp, d’autres veulent avant tout se sauver… à la fin, ils ne sont plus que deux, mais il ne reste quasiment plus aucun espoir qu’ils s’en sortent vivants.
A noter encore la présence des animaux, image de la bête mais aussi de l’innocence... dont il faut se méfier. The Thing commence par une chasse au chien-loup qui paraît bien choquante. Mais quand on découvrira qui est vraiment ce loup… De même les essais du savant de La Mouche se font sur des babouins attendrissants. Mais qu’une mouche vienne troubler l’affaire, et ce sont les bêtes qui l’emportent. Et elles sont terrifiantes.
J’ai trouvé quelques images peu ragoûtantes de ces deux films, mais finalement je n’ai pas très envie de les mettre sur ce blog !

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