Fin de tournée pour Bruce Marks, le sauveur du rêve
américain. Son organisation NACA (Neighborhood Assistance Corporation of
America) vient de boucler l’édition 2009 du « Save the Dream Tour »
qui a permis à des milliers de citoyens, en pleine crise financière, de sauver
leur maison des griffes des banquiers américains.
Save the Dream Tour : une tournée sociale face à la crise
Une tournée démarrée à Cleveland, en juillet dernier et dont le but était de restaurer le rêve américain : devenir propriétaire. Bruce Marks et son équipe se sont ensuite rendu à Chicago, Saint Louis, Atlanta, Los Angeles, Phoenix, Las Vegas, San Francisco, Charlotte et New York. Dans toutes ces villes, la NACA a rencontré des propriétaires sur le point de perdre leur maison à cause de la crise des subprimes. Le rôle de l’organisation est de faire pression sur les banques afin de restructurer les prêts immobiliers aux taux d’intérêts exorbitants, pour des propriétaires qui ne peuvent plus suivre financièrement.
Bruce Marks, un financier contre les banques
L’association NACA existe depuis plus de 20 ans et le combat de Bruce Marks gagne du terrain chaque fois qu’une crise vient frapper les foyers moyens. M. Marks a suivi des études de finances à la prestigieuse Université de New York, puis travaillé pour la Federal Reserve Bank de New York. Il explique lui-même que « pour mieux combattre son ennemi, il faut apprendre à le connaître ». Les institutions financières seraient des « requins prédateurs » qui s’attaqueraient aux plus faibles avec des taux d’intérêts variables. La crise des subprimes a mis en avant les limites de ces prêts à risque qui ont fait perdre leur maison à bon nombre de propriétaires. « Mon objectif est de sauver le rêve américain qui existait avant que les investisseurs du monde entier ne décident de s’en emparer », affirme le fondateur de la NACA.
L’American Dream retrouvé grâce aux taux fixes
« Il faut revenir aux prêts à taux fixe s’étalant sur trente ans, un concept qui a permis l’avènement de l’American Dream », assure M. Marks. Les prêts à taux variables, bas mais sur une durée limitée, sont selon lui les principaux responsables de drames familiaux et humains. Souvent qualifié de « terroriste » par ses ennemis, Bruce Marks préfère parler d’un « combat non-violent » qui s’attaque « au haut de l’échelle ».
Les économistes estiment entre 6 et 8 millions le nombre d’Américains dont les
biens immobiliers seront saisis dans les trois années à venir. Estimant que sa
tournée « Save the Dream » aura
permis de restructurer plus de 100.000 prêts, Bruce Marks est encore loin du
résultat… mais le Robin des Bois des Etats-Unis n’a pas fini de faire frémir
les carrosses dorés.