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Mitterrand, Google Books, Gallica et la numérisation

Par Actualitté
Le ministre de la Culture, dans un entretien publié par Le Monde, annonce ses diverses intentions concernant Google et la collaboration de la France avec la société américaine. Alors que le rapport Tessier doit être remis aujourd'hui, faisant le point sur la numérisation du patrimoine culturel, le ministre se réjouit déjà de ses conclusions.
Mitterrand, Google Books, Gallica et la numérisationPassant sur les critiques « presque romanesques » de ceux qui redoutaient que la France ne livre à Google son patrimoine, le ministre a fait entendre sa voix auprès de David Drummond, vice-président de Google : « Je lui ai dit que nous ne sommes pas des antiaméricains primaires. La question, ce n'est pas Google, Microsoft ou Yahoo!, mais la façon dont la France doit s'y prendre, avec des partenaires privés, dans la constitution de la plus grande librairie virtuelle au monde à partir de nos collections. »
L'État au centre du processus de numérisation, évidemment, mais également des remarques sur le comportement de Google qui change, et que Mitterrand voit moins conquérant et confiant. De quoi permettre une vraie collaboration, « un échange de fichiers sans confidentialité ni exclusivité, dans la transparence et le respect des auteurs ». Reste à savoir si la firme californienne acceptera, mais dans le pire des cas, il existe d'autres opérateurs. Et au besoin, Gallica va « monter en puissance ».
Un Gallica que le rapport Tessier écorne, parlant d'un manque global d'efficacité. « Oui. Mais on peut aussi faire la liste des erreurs que l'on trouve sur Google ?… Gallica a fait des progrès et il faut l'améliorer. Car il est appelé à devenir l'équivalent de Google Books », répond le ministre. Et d'assurer que le retard accumulé ne change rien : Gallica finira par être à la hauteur.
Autre point sur lequel Mitterrand se montre ferme : la création d'un commissariat à la numérisation. Ce rôle appartient à la rue de Valois, pas question de lui soustraire. Évoquant ensuite « l'erreur » de Lyon, qui aura accordé à Google une exclusivité durant 25 ans sur les titres numérisés, le ministre évoque « le contexte de l'époque », tout en reconnaissant que c'est une belle boulette.

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