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Gigantic

Par Mg
Gigantic

On peut tout reprocher au cinéma indépendant américain, et notamment de nous ressortir chaque année l’histoire d’amour absolu, celle de deux êtres qui se rencontrent, vont quasiment se rater pour finalement se retrouver. C’est beau. Et au mieux on y gagne un réalisateur doué (Juno), au pire on a avec une amourette en vidéo sur les bras qui peut convenir aux couples le soir d’hiver au coin du feu.

Gigantic est un cas curieux. On y retrouve Paul Dano (Little Miss Sunshine, Fast Food Nation, There Will Be Blood) et Zooey Deschanel (500 Days of Summer dernièrement), ce qui en soit est un casting très correct, voir carrément attractif dans ces cas là. Ils sont mignons, jeunes et passablement la tête sur les épaules. Ah, et puis vous retrouvez aussi John Goodman et Zach Galifianakis, qui a ici un rôle complètement hors norme comme à son habitude. Hors donc nous suivons le jeune héros, dernier fils d’une fratrie très aimante, vendeur de matelas et futur père adoptif… d’un chinois. Allez comprendre pourquoi, ce jeune célibataire a la fibre paternelle. Sur ces entrefaits, il rencontre la jeune éperdue qui s’endort sur un matelas, telle Cendrillon au milieu des fleurs, et les deux débutent une histoire forte sympathique. Qui n’ira pas forcément là où on l’attend.

Ce qui est assez surprenant, tout comme dans 500 Days Of Summer, c’est la soudaine accalmie des films romantiques US. Du moins, ceux où il n’y a pas Sandra Bullock. Gigantic fait partie des petits films réalisé avec de forts bons sentiments, où règne une douce atmosphère romantique, et où le tombeur de ces dames n’est pas forcément un grand musclé jouant au football (américain). Non, ici c’est un freluquet au charme timide mais pas forcément gauche. Bref, un être normal. Et on suit donc leur découverte mutuelle, leur apprentissage de l’autre… Sans grande effluve. Le pathos du film d’amour US nous avait habitué à plus de grandes déclarations ou des sentiments à tout-va, mais ici que nenni. On devine évidemment leur attrait mutuel, mais cela reste dissimulé par les problèmes de famille, la vie au quotidien ou cette absurde (donc géniale) idée d’adopter un chinois.

Dans tout ça, on peut retrouver la famille décalée (petit rappel d’un film indépendant, de Juno à Little Miss Sunshine, aucune famille n’est foncièrement mauvaise ou triste) et une belle ambiance, sous le regard toujours aussi accrocheur de la charmante Zooey qui devrait se méfier de ne pas rester piéger dans ce type de rôle, même si on l’aime beaucoup. Dans tout ça, Zach Galifianakis, entre deux « mal de crâne », se résout à venir frapper le héros de l’histoire. Juste comme ça, sans autre utilité ou intérêt.


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