Je dois avoir un don caché ou divinatoire. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris, mais voilà : par un après-midi assez pluvieux, je me suis décidé à réécouter, pendant un surf sur le net, un album de Muse et... bingo ! Mon Rédacteur en Chef de votre magazine préféré m'a envoyé mon ordre de mission. Muse a sorti un nouvel album. Simple coïncidence, ou véritable don ? Toujours est-il qu'à l'écoute de leur musique, je fixais ma collection de vieux vinyles et je me suis mis à leur parler. Non, je ne suis pas tombé sur la tête et je n'ai ni avalé, absorbé ou fumé aucune substance illicite. Je m'exprimais ainsi face à mes chères rondelles noires « Combien de temps ? Combien de temps vais-je vous garder ? Combien de temps vais-je vous garder, Pink Floyd, Genesis (avec Peter Gabriel au chant), Styx, Jethro Tull ? » Oui, je parlais à mon stock de vinyles de Rock Progressif. Cette question m'est venue à l'écoute de cet album de Muse. La créativité, la musicalité, la haute-technicité du groupe, me faisait dire qu'ils avaient finalement englobé tout ce qui avait été dit avec le Rock Progressif et l'avaient réinjecté dans leur magnifique musique. Muse est-il un grand groupe ? La réponse est affirmative. Muse est-il la suite logique de ces grandes pointures des musiques progressives ? La réponse est encore affirmative. Jeter ces vinyles des grands groupes comme ceux précités plus haut ? Oui, je pourrais le faire. Car, finalement, le groupe Anglais a véritablement dévoré ce style pour en faire sien. Mais je ne jetterais rien. Tout au contraire, je me suis penché sur le cas Muse, et notamment sur leur dernier opus "The Resistance". Nous faire le coup une fois, puis deux fois, puis trois fois, ça passe… Mais là ? Est-ce qu'un groupe de cette teneur ne pourrait pas être tenté par la facilité d'un copier-coller musical ? Et si Muse nous avait fait du Muse après tout ?