Voici trouvé sur le blog de David Koperhant de TSF, James Connolly distingué parmi les 5 disques français de cette année.
#4 Manuel Marchès - James Connolly (Abrasive Records)
2009, l’année ou les contrebassistes ont pris le pouvoir? Sans aller jusque-là, on notera la sortie des premiers disques de 2 sidemen réputés devenus leaders: Diego Imbert et Manuel Marchès. Ce dernier nous livre avec James Connolly un projet surprenant qui puise ses racines non pas en Afrique, ni-même aux Caraïbes ou en Amérique du Sud, objets habituels des fantasmes jazzistiques, mais… En Irlande!
Du Jazz au pays des pubs, de la Guinness pression, de l’Irish Stew et de la Tin Whistle? Oui, mais c’est plus compliqué que ça! James Connolly, le héros du disque, est du genre grand-personnage-barbu-qui-en-impose, et dont le portrait en noir et blanc orne certains livres d’histoire. En presque 50 ans d’existence, James Connolly aura beaucoup voyagé, de son Écosse natale aux États-Unis en passant par l’Irlande, sa terre de cœur. Surtout, il aura été un ardent défenseur du marxisme, un homme politique et un homme de presse engagé dans la lutte pour une Irlande indépendante. A l’annonce de la partition de celle-ci, il sonnera la révolte avant d’être exécuté par les britanniques en 1916. Une histoire qu’on ne retrouve qu’en pointillé sur l’album, plus un salut admiratif qu’un travail (on aurait pu l’imaginer) sur le répertoire irlandais: Non, ce ne sera pas Manu Marchès reprend U2 & The Dubliners, mais plutôt une figuration de ce qu’aurait pu être la musique d’un Coltrane ou d’un Archie Shepp, s’ils avaient posé leurs valises un jour à Dublin. Entre hard-bop et soul-jazz, boogaloo et bossa, le groupe de Manuel Marchès fait des merveilles (Julien Charlet, batterie, Maxime Fougères, guitare & Ricardo Izquierdo, sax), tout comme Sandra N’Kake qui pose sa voix sur le thème titre très habité. Ajoutez à cela un son clair et une production délicate: ça frôle le 20/20!